Hyperloop : la SNCF embarque dans le train du futur d’Elon Musk

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Le groupe SNCF compte investir dans Hyperloop Technologies, visant à concevoir un train nouvelle génération ultra-rapide.

(Update 12/05/16) La SNCF s’intéresse sérieusement au projet de Hyperloop Technologies visant à concevoir « un train supersonique » imaginé par l’entrepreneur star américain Elon Musk (PayPal, SpaceX, Tesla..).

Au point d’investir dans la société californienne qui porte ce projet ? La jonction était improbable…Et pourtant…

Etait-ce un indice ? Le 6 novembre 2015, Guillaume Pepy, Président de la SNCF, et Brogan BamBrogan, le co-fondateur et CTO d’Hyperloop, étaient réunis lors du 2ème Sommet de l’Economie organisé par le magazine Challenges.

Une petite phrase du patron du groupe ferroviaire aurait dû retenir davantage notre attention : « Nous nous sommes déjà rencontrés avec Brogan (…) Et nous continuerons après le sommet. »

Car, maintenant, cela dépasse le stade des discussions. Selon BFM Business, la SNCF aurait souscrit à une levée de fonds enclenchée l’an passé par la start-up américaine qui cherche à inventer le train du futur mais qui n’est pas achevé.

Le groupe ferroviaire aurait contribué au financement enclenché dans le courant du deuxième semestre 2015 qui porterait sur un montant global de 80 millions de dollars (26 millions déjà récoltés selon le dernier update de CrunchBase)

Le fonds corporate GE Ventures et la société de capital-risque 137 Ventures participeraient aussi à cette levée de fonds.

En l’état actuel, depuis sa création en 2014, Hyperloop Technologies a levé 37,1 millions de dollars en deux tours auprès d’un pool d’investisseurs situés entre la Silicon Valley, la Russie et l’Asie : Formation 8, Caspian Venture Capital, Elefund, ZhenFund, Sherpa Capital et Khosla Ventures. On y trouve également des business angels comme Justin Mateen (co-fondateur de l’app de rencontres Tinder).

Le projet Hyperloop remonte à août 2013. Elon Musk présente alors un nouveau moyen de transport. « En fait, un grand tube pneumatique rappelant ceux qui servent à distribuer le courrier dans les immeubles de bureaux », selon Ashlee Vance, journaliste auteur d’une biographie d’Elon Musk.

Dans sa vision initiale, l’objectif était de relier des grandes villes comme Los Angeles ou San Francisco par de grands tubes installés en hauteur. Les passagers et les véhicules seraient transportés dans des nacelles.

Par quel moyen de propulsion ? Le système est décrit comme tel dans la biographie : Le tube devait fonctionner sous basse pression et la capsule flotter sur un lit d’air produit à leur base par des skis. Le dispositif est censé s’appuyer sur une pulsion électromagnétique et relayé si besoin est par des moteurs déployés tout au long du tube.

La vitesse atteinte de transport serait vertigineuse : 1300 kilomètres à l’heure en théorie. De quoi relier Los Angeles et San Francisco en une demi-heure en théorie.

Selon Elon Musk, ce projet de train ultra rapide nécessiterait un investissement situé dans la fourchette 6-10 milliards de dollars.

Et il pourrait émerger d’abord…en Europe. En mars 2016, le projet concurrent Hyperloop Transportation Technologies [et non Hyperloop Technologies comme indiqué auparavant, ndlr] a signé un accord avec le gouvernement slovaque pour initier ce type de projet. Un tronçon pourrait être élaboré entre la Hongrie et l’Autriche dans un deuxième temps.

Découvrir un reportage de CNN Money sur Hyperloop (septembre 2015).

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