‘I love you’ pourrait resurgir à la Saint Valentin

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A l’approche de la Saint Valentin, les entreprises devront rester vigilantes face à une nouvelle variante du virus « I love you » qui pourrait endommager une nouvelle fois les systèmes informatiques.

Selon une étude réalisée par le cabinet IDC pour le fournisseur d’accès Messagelabs, les internautes continuent d’ouvrir les e-mails à risques, malgré les sept milliards de dollars de dommages causés par le virus « I love you » l’année dernière (voir édition du 9 mai 2000). Le virus se propageait par un e-mail qui, une fois ouvert, se renvoyait automatiquement à tous les contacts référencés dans le carnet d’adresses du logiciel de messagerie, allant jusqu’à faire tomber nombre de serveurs de courrier de par le monde. Malgré la publicité faite autour du virus, l’étude rapporte que 37 % des usagers du Royaume-Uni ouvriraient de nouveau un e-mail semblable, le 14 février prochain, s’il s’avérait provenir d’une source connue.

Notre curiosité naturelle nous rend vulnérables aux virus« 11 % des personnes interrogées avaient reçu ‘I love you' », déclare Alistair Kelman, un avocat spécialisé dans l’Internet, « un chiffre astronomique. » « Mais malgré tout le battage médiatique, il s’avère que ce chiffre sera multiplié par 3 cette année. Des résultats très inquiétants face aux dangers que représente la recrudescence de virus informatiques. » Mark Sunner, le responsable technologique de Messagelabs, ajoute : « Nous avons vu le nombre d’e-mails infestés augmenter brusquement l’an dernier. L’étude tend à prouver qu’un jour comme la Saint Valentin, les usagers sont vulnérables face aux e-mails inhabituels, ce que les développeurs de virus perçoivent comme une opportunité. En tant qu’humains, nous sommes naturellement curieux, ce qui nous rend sensibles aux virus ‘sociaux' », reprend Mark Sunner. « La Saint Valentin facilite l’objectif des auteurs de virus qui cherchent à détruire massivement. »

L’étude révèle également que, quel que soit le jour de l’année, les utilisateurs ouvrent un e-mail dont l’expéditeur est référencé si le sujet est : « Super blague » (Great joke) pour 54 %, « Jette un oeil » (Look at this) pour 50 %, réponse d’un précédent message 46 %, « Sans titre » (No title) pour 40 % ou « Offre spéciale » (Special offer) pour 39 %. Des en-têtes couramment utilisés par les auteurs de virus.