IA : ces Français qui vont aiguiller la stratégie de l’Union européenne

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Une dizaine de Français sont membres du groupe d’expertise que la Commission européenne a constitué pour accompagner la mise en œuvre de la stratégie communautaire en intelligence artificielle.

(Article mis à jour le 15 juin 2018 avec les précisions de Nicolas Petit et le 27 juin 2018  avec celles de Nozha Boujemaa)

Ils sont 52, nommés pour un mandat de deux ans renouvelable.

Eux, ce sont les membres du groupe d’expertise que la Commission européenne a créé pour accompagner la mise en œuvre de la stratégie communautaire en intelligence artificielle.

Leurs travaux s’inscriront dans le contexte d’une « Alliance IA » présentée comme un organe fédérateur d’initiatives.

L’une de leurs premières missions consistera à présenter, d’ici à début 2019, des lignes directrices sur les problématiques éthiques : responsabilité, transparence des algorithmes, avenir de l’emploi…

La France est bien représentée dans ce groupe d’expertise. Y figure notamment Yann Bonnet, qui a quitté, le mois dernier, le poste de secrétaire général du Conseil national, qu’il occupait depuis 2015.

L’intéressé fut notamment chargé de la concertation nationale « Ambition numérique » qui a concouru à la rédaction de la loi Lemaire. Il a également accompagné la mission Villani et l’a présentée en début d’année à la Commission européenne.

Le monde académique est représenté entre autres par Raja Chatilla, professeur en robotique et intelligence artificielle à la Sorbonne. Il côtoie Nozha Boujemaa, qui exerce depuis vingt ans pour l’Inria, où elle dirige aujourd’hui l’institut DATAIA (Data Sciences, Intelligence & Society).

Autre femme à avoir obtenu un siège : Mari-Noëlle Jégo-Laveissière. Entrée chez Orange en 1996, elle en est aujourd’hui directrice exécutive chargée de l’innovation, du marketing et des technologies. Elle a succédé, à ce poste, à Vivek Badrinath, parti en 2014 chez le groupe hôtelier Accor.

Mélange des genres

Toujours dans le secteur des télécoms, on retrouve Raoul Mallart, CTO de Sigfox. Ancien d’Archos, NXP et Philips, titulaire d’un doctorat en physique obtenu à Paris XI, il avait soutenu, en 1991, une thèse sur l’acoustique adaptative.

Parmi les 52 experts sélectionnés figure aussi une diplômée de l’ENS : Françoise Soulié Fogelman, passée par Atos en tant que directrice data mining, puis par Business & Décision à la tête de l’activité CRM. Elle a également travaillé, à l’Institut Mines-Télécom, sur la plate-forme de data science TeraLab.

Thiébaut Weber affiche un autre profil : adhérent CFDT, il est, depuis 2015, secrétaire confédéral de la Confédération européenne des syndicats. Le numérique est l’un de ses domaines d’expertise, aux côtés notamment des nouvelles formes de travail.

Les nouvelles formes de travail, Cécile Wendling les aborde aussi dans le cadre de son activité de responsable de la prospective pour le groupe AXA. Diplômée de Sciences Po Paris et de l’ESCP, elle a consacré sa thèse à la mise en place d’outils de gestion de crises au niveau de l’UE.

Thierry Tingaud est quant à lui passé par l’INSA de Lyon et l’ESSEC. Il a pris, fin 2012, les rênes de la filiale française de STMicroelectronics, en remplacement de Patrice Chastagner.

Un professeur de droit à l’université de Liège a également été sélectionné : Nicolas Petit, ancien assesseur à l’Autorité de la concurrence belge.

La francophonie est représentée, entre autres, par Jean-François Gagné, à l’origine d’Element AI, laboratoire montréalais de recherche appliquée en IA.

Crédit photo : European Parliament via VisualHunt / CC BY-NC-ND

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