IBM arrête la fabrication de ses clients légers

Mobilité

Fin avril 2002, IBM arrêtera la fabrication de clients légers. Si le constructeur réfute le terme d’échec pour cette nouvelle forme d’architecture très centralisée, il admet toutefois que le marché est encore très réduit. Mais que la décision de stopper la gamme Netvista N Series correspondrait surtout à son souhait de recentrer ses activités.

De façon assez discrète, même s’il s’en défend, IBM s’apprête à arrêter la fabrication des clients légers (thin clients). La décision concerne la gamme NetVista N Series. Trois produits sont donc visés par cette annonce, le N2200, le N2800 et le N70. La décision prendra effet au niveau mondial le 30 avril prochain. Même avenir concernant les logiciels Manager V2R1 et NetVista Thin Client sous Turbolinux ; IBM stoppe là aussi le programme fin 2003.

Officiellement, le constructeur souhaite se recentrer sur son coeur de métier. Il se refuse à évoquer le terme d’échec pour les clients légers. « Le concept client léger est un concept nouveau et, donc, le décollage prend du temps avant que cela ne devienne une réalité sur le terrain. Mais en aucun cas on peut évoquer le terme d’échec », insiste Elisabeth Laisne, responsable commerciale au sein de la division Client Léger d’IBM. Toutefois, sans vouloir donner de chiffres, elle admet que le marché est de petite taille par rapport au volume de vente de postes de travail. IBM évoque par ailleurs le manque d’offre logicielle.

IBM assure un service de maintenance jusqu’à la fin de la garantie du matériel. Avant d’arrêter son programme de Client Léger, IBM a passé en quelque sorte le relais à Neoware, une société spécialisée dans ce domaine depuis 1995. L’accord passé entre les deux sociétés devrait permettre d’avoir des solutions totalement compatibles entre elles.

Une refonte nécessaire de l’architecture réseau

Pourtant promis à un bel avenir, le client léger ne semble effectivement pas connaître une ascension fulgurante. Pourtant, de nombreux points avantageux ont été mis en avant comme la réduction des coûts de déploiement, de formation des utilisateurs, de maintenance et de mise à jour. Sans oublier la simplification, la pérennité du poste utilisateur et la mutualisation des ressources serveur. Pour les professionnels du thin client, le parc informatique devait être rentabilisé plus rapidement. Reste que pour y parvenir, il faut changer totalement l’architecture de l’entreprise. « Le client léger nécessite effectivement de repenser totalement à l’environnement de l’entreprise. Avec ce concept tout se passe au niveau des serveurs et donc il faut concevoir une administration centralisée alors que la tendance était plutôt à a décentralisation. De ce fait, les PME ont été les premières à passer au mode client léger », déclare Elisabeth Laisne. Mais, visiblement, cela n’a pas suffi.