IBM créé un composant capable de ralentir la lumière

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Ce composant mis au point par Big blue pourrait permettre, à l’avenir, d’intégrer des circuits de communication optique dans les ordinateurs.

La maîtrise de la lumière dans les composants électroniques progresse. Une équipe de chercheurs d’IBM vient d’annoncer avoir mis au point un système qui permet de ralentir la lumière jusqu’à 1/300 de sa vitesse naturelle (environ 300 000 kilomètres par seconde). Si le ralentissement de la vitesse de la lumière a déjà été effectué en laboratoire, ce serait la première fois que l’exploit est réalisé avec du matériel électronique standard.

Pour cela, les scientifiques d’IBM ont mis au point un composant baptisé « Photonic crystal waveguide », décrit comme un « canal de silicium perforé » sur lequel la lumière est dirigée. En y appliquant une tension électrique, le composant permet de faire varier la vitesse de la lumière. Selon les chercheurs, ce composant pourrait être exploité pour construire des circuits de communication optique à intégrer dans les systèmes informatiques.

Pallier les faiblesses des semi-conducteurs

La lumière permettrait de pallier les faiblesses des semi-conducteurs actuels qui, malgré les énormes progrès accomplis, atteignent leurs limites. Particulièrement dans leurs capacités à transmettre les données, dont certains composants sont sujets à créer des ralentissements de traitement (les chipsets notamment). La trouvaille d’IBM répondrait à cette problématique et serait donc susceptible d’augmenter considérablement les performances de nos machines.

IBM assure notamment que son composant peut être produit par quasiment toutes les usines de semi-conducteurs et permettrait de créer des éléments nano-photoniques comme des lignes à retardement optique, de la mémoire tampon optique voire directement de la mémoire optique. Autant d’éléments qui permettraient de créer un réseau optique capable de relier plusieurs composants électroniques afin de fluidifier les communications des données. Les détails des travaux scientifiques sont publiés dans la revue Nature du 3 novembre 2005.