IBM investit un milliard de dollars dans le volet « Information On-Demand »

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Le groupe high-tech veut développer ses applications et ses services liés à la gestion de l’information dans l’entreprise.

IBM annonce un investissement d’un milliard de dollars sur trois ans dans « l’information à la demande » (Information On-Demand), un domaine qui regroupe ses technologies et ses services liés à la gestion et à l’exploitation des données.

« Il y a quelques années, IBM a vu que l’important n’était pas de savoir où était stockée la donnée mais plutôt de pouvoir la retrouver, quel que soit le silo applicatif où elle se trouve, afin de la valoriser et de la rendre disponible comme un service. Une stratégie de l’information a été bâtie à partir de ce constat », explique Corinne Plantier, directrice commerciale pour la division Information Management en France.

L’enveloppe du milliard de dollars sera attribuée aux branches Business Consulting Services (BCS, la branche conseil de Pricewaterhouse Coopers Consulting rachetée par IBM en 2002) et Software Group .

Le but est « mettre en commun des moyens et de recruter des compétences spécifiques pour déployer cette nouvelle architecture ». IBM compte capitaliser sur sa double expertise dans les applications et les services pour damer le pion de certains de ses concurrents qui sont positionnés sur lune ou lautre de ces activités.

Le groupe souhaite faire passer de 15 000 à 25 000 le nombre de ses consultants qui travaillent dans le secteur de l’information à la demande. 9750 experts seront recrutés en externe, dont une majorité intégreront BCS.

Par ailleurs, BCS lance six offres de services, dans des domaines comme le décisionnel, la gestion des risques, la gestion des processus ou encore le Master Data Management. Ce dernier projet vise à créer un référentiel unique autour de produits ou de clients, pour permettre de nettoyer et de décloisonner les données détenues dans différentes bases de données.

Software Group a quant à lui annoncé deux nouveaux produits. Nommé Websphere Information Server, le premier est attendu pour le deuxième trimestre 2006. Actuellement en test chez une quarantaine de clients, il est positionné comme un nouveau composant de l’architecture orientée services (SOA). Il a pour objectif principal de fédérer l’information provenant de sources variées pour la traiter, elle aussi, comme un service. Le second, WebSphere Content Discovery Server, est un produit autour de la gestion de contenus et de la recherche contextuelle.

Exploitation des technologies tombées dans son giron

Les nouvelles offres s’appuient sur les solutions issues des seize sociétés acquises depuis 2001 par le groupe pour son offre Information On-Demand depuis 2001.

Pour développer son offre Master Data Management, le groupe s’est notamment appuyé sur les solutions de Trigo Technologies, un éditeur californien quil a racheté en 2004 (voir édition du 10 mars 2004). Les logiciels de ce dernier sont utilisés pour extraire des informations relatives aux produits dans différents systèmes informatiques et les stocker dans un référentiel unique. Pour l’extraction de données clients, il utilise également la solution de DWL, une entreprise américaine absorbée en septembre 2005.

Pour le cas de Websphere Information Server, il s’appuie en grande partie sur les applications d’intégration de données de l’éditeur Ascential, tombé dans le giron du groupe en mars 2005 (voirédition du 14 mars 2005), et également sur celles des Américains Datapower et Bowstreet, acquis respectivement en octobre 2005 (voir édition du 19 octobre 2005) et en décembre 2005 ( voir édition du 21 décembre 2005).

Enfin, WebSphere Content Discovery Server repose sur la solution d’intégration de contenu de Venetica, éditeur racheté en août 2004, et sur l’outil d’interprétation des données non structurées d’iPhrase Systems, une autre société américaine tombée dans l’escarcelle d’IBM en novembre 2005 (voir édition du 4 novembre 2005)