Imagerie et accès Internet par satellite : Google redescend sur terre

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D’un côté, Google pourrait se séparer de Skybox (imagerie par satellite). De l’autre, il pourrait lâcher Titan (accès Internet par drones). Tout n’est pas balayé.

L’imagerie et la perspective d’offrir l’accès Internet par satellite sont des activités qui ne font plus rêver Google.

Le holding de supervision Alphabet chercherait à s’en débarrasser, selon The Wall Street Journal. Principales raisons évoquées : le manque de perspective de rentabilité économique et des moyens technologiques trop lourds à supporter financièrement.

D’un côté, Google chercherait à se séparer de sa division d’imagerie par satellite. Une expertise acquise avec le rachat de Skybox Imaging en 2014 (500 millions de dollars à l’époque).

Toujours selon le Wall Street Journal, un repreneur potentiel a manifesté son intérêt pour reprendre Skybox : Planet Labs. Après avoir levé presque 160 millions de dollars en six ans, cette société californienne chercherait à peaufiner le dossier de financement pour récupérer le gros morceau Skybox.

De l’autre, le plus secret des labos de Google (rebaptisé X à l’ère d’Alphabet) compte fermer l’activité héritée de Titan Aerospace du nom de la société qui concevait des drones solaires. Une armada d’engins volants devait servir de relais pour diffuser l’accès Internet dans les zones les plus reculées.

Selon Bloomberg, un porte-parole de Google assure que le projet a été stoppé dès le début de l’année 2016. Mais l’information vient juste de sortir dans les sites médias comme 9to5Google.

Le business satellite de Google va donc rentrer dans la catégorie des projets de diversification contrariés. Certains pans d’activités ont perdu en éclat comme la robotique (Boston Dynamics serait à vendre).

D’autres sont clairement ré-orientés de manière opérationnelle comme le Google Self-Driving Car Project transformé en Waymo, fournisseur de solutions technologiques pour la conduite autonome (on oublie la conception directe de modèles de type Google Car à commercialiser).

Sous un autre angle, on constate que des projets alternatifs demeurent vivaces. C’est le cas du projet OneWeb, qui vient de recevoir l’appui de SoftBank et un soutien confirmé d’Airbus Defense and Space.

De son côté, Mark Zuckerberg (CEO de Facebook) affiche sa détermination à poursuivre le développement des drones Aquila à travers son projet Internet.org. Là aussi, l’objectif est de répandre l’accès Internet en prenant de l’altitude.

Loons, Wing : des nuances dans les projets par les airs

On l’a compris : exit Google & Titan à la conquête de l’accès Internet dans l’espace.

Mais des questions restent en suspens : quid de la participation de Google dans SpaceX qui voudrait aussi enclencher une constellation de satellites pour élargir l’accès Internet au monde entier ?

La firme Internet de Mountain View préfère-t-elle laisser Elon Musk  monter au front en solo sur ce sujet trop visionnaire à ses yeux ?

En prenant du recul, il semblerait que Google ne jette pas totalement l’éponge. Son projet Loon de ballons atmosphériques pour diffuser l’accès Internet reste d’actualité.

Tout comme l’exploitation de drones dans le cadre du projet Wing qui serait définitivement orienté vers le transport de marchandises par les airs.

Il reste encore quelques interrogations sur les pistes privilégiés par Alphabet dans son catalogue de projets disruptifs (« moonshot ») explorés via son labo X…Si tant est que l’on connaisse le périmètre global de ce pan d’activité R&D que Google conserve dans l’ombre.

(Crédit photo: Google & Titan  Aerospace – 2014)

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