Impression à la demande : l’allemand Books On Demand s’implante en France

Mobilité

Alors que le Salon du Livre débute, BOD ouvre un bureau à Paris et un site Internet en français. Objectif : éditer 500 à 1000 titres d’ici fin 2008.

Alors qu’il existe déjà des sociétés qui proposent l’auto-édition (ex : l’américain Lulu.com), voire des imprimeurs qui offrent directement leurs services sur le Web et permettent une impression en ligne, il était très difficile d’obtenir de tout petits tirages, des quantités à la demande qui puissent descendre même jusqu’à l’unité.

Avec BooksOnDemand (BOD) qui vient d’ouvrir un bureau sur les Champs-Elysées et un site Internet en français mis en ligne le 3 mars, c’est chose faite. C’est opportun de communiquer à cette période en raison de l’ouverture du Salon du Livre de Paris.

Cette société allemande, dirigée par le jeune Moritz Hagenmüller, est basée près de Hambourg, à Norderstedt. Sa création remonte à janvier 2001 dans sa forme actuelle mais, pour sa vraie origine, il faut revenir à l’année 1997 avec cette idée de livres à la demande qui est développée par le grossiste libraire Libri GmbH.

Et c’est il y a dix ans que l’édition d’une Version commentée de la Constitution de la ville libre et hansatique de Hambourg voit le jour en format de poche : il s’agit du premier titre imprimé de BOD. Un peu plus d’un an après, 1000 titres ont été publiés.

Un millier de titres. C’est justement cet objectif en termes de quantité d’ouvrages que s’est fixé Noémie Derhan, qui va diriger la branche France de BOD. Le chiffre d’affaires monde de BOD n’est pas communiqué, nous avons seulement appris qu’il avoisinait les 50 millions d’euros.

Les petits éditeurs, clients de BOD

Le succès de BOD et la croissance inévitable de ce type de services sur le Web provient d’un phénomène de l’édition qui s’accentue, année après année. Comme chacun peut le constater lui-même, la vie (commerciale) des livres est de plus en plus courte. Dès qu’un titre sort, il faut se précipiter pour l’acheter car, quelques semaines plus tard, il devient introuvable. A contrario, le nombre des titres qui paraissent ne cesse de grimper.

Au total, on recense environ 63 000 titres nouveaux sur une année (dont 50 % représentent des rééditions), et de 2005 à 2006, ce nombre a connu une progression de 1,2 %, selon une estimation du Magazine du Bibliophile dans son édition de mars 2007.

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