Intel se lance dans les applications composites grand public

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Avec Mashmaker, Intel permettra à tout un chacun de personnaliser des sites
Web sans nécessiter de compétences en programmation.

Intel projette de publier le mois prochain la bêta fermée d’un outil permettant à des utilisateurs  » aléatoires » de personnaliser le contenu d’un site Web sans l’intervention de l’éditeur. Les chercheurs d’Intel ont présenté la démo de Mashmaker la semaine dernière, lors de l’événement interne Research at Intel Day. L’application permet d’afficher une liste de propriétés en location avec, par exemple, des informations concernant les restaurants alentours.

Le service fractionne le contenu d’une page Web et le répartit en catégories. Dans une liste de biens en location, il identifie des éléments pertinents tels que le prix et l’adresse des propriétés.

Mashmaker peut alors extraire les informations d’adresses à partir d’autres services en ligne, tels que le site de référencement de restaurants Yelp, et ajouter un lien à la présentation générale du restaurant.

Le service repose actuellement sur une application basée sur un serveur où les sites Web sont chargés à l’intérieur d’un cadre. Mais, dans une prochaine version, il pourrait utiliser un simple plug-in pour navigateur si l’on en croit Rob Ennals, chercheur au centre Intel Labs de Berkeley en Californie.

On appelle « mash-up » ou « applications composites » les services qui regroupent des informations issues de plusieurs sources pour donner naissance à un seul et même service entièrement nouveau.

Ces applications composites reposent aujourd’hui sur des programmeurs qui combinent les informations obtenues grâce à des normes XML telles que RSS, ou grâce à des interfaces de programmation d’application (API).

La plupart des exemples d’applications composites utilisent Google Maps, par exemple, pour afficher les informations lorsque des utilisateurs postent de nouveaux billets Twitter à partir de leur adresse IP. Mais pour configurer ces services, il est indispensable de savoir manier le code, ce qui les rend totalement inaccessibles pour la plupart des utilisateurs.

Le service Maskmaker d’Intel n’utilise ni XML ni API. Lorsqu’elles sont disponibles, les balises XML offrent un moyen d’identifier facilement les informations. Mais les utilisateurs peuvent également remonter ces informations en observant simplement leur structure.

S’il est généralement très facile de noter un numéro de téléphone ou d’identifier des adresses de rue, il est en revanche plus difficile de noter des noms de sociétés ou de personnes.

Mashmaker permet à chaque utilisateur de créer des définitions d’éléments d’information et d’établir des références croisées. Mais il s’appuie également sur l’intelligence collective des masses en mettant les créations à la disposition de tous les autres utilisateurs de l’application.

Dans la version actuelle du logiciel, un utilisateur qui visite un site Web reçoit automatiquement des suggestions pour les éléments pouvant être ajoutés sans codage.

Le service Mashmaker ajoute les nouvelles informations en adaptant le site Web d’origine. Il stocke le site original dans un cache local, ajoute les informations des autres sites et publie le résultat sur l’écran de l’utilisateur.

Bien qu’une telle pratique risque de poser certains problèmes en termes de droits d’auteur, Rob Ennals pense qu’elle ne donnera lieu à aucun litige judiciaire dans la mesure où l’application ne supprime aucune publicité et n’affecte pas le site.

Le projet se limite pour l’heure aux simples centres de recherches. Intel n’a pas encore déterminé si cet outil serait ou non mis à la disposition du grand public.

? Une démonstration vidéo de Maskmaker est disponible sur le blog Silicon Valley Sleuth

Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 25 juin 2007