Internet des objets : Amazon Web Services lance l’offensive

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Avec la plate-forme cloud AWS IoT, Amazon Web Services cherche à faciliter l’exploitation des objets connectés, indépendamment du hardware et des protocoles.

Amazon avance ses pions dans l’Internet des objets.

La branche cloud du groupe américain a profité de sa conférence développeurs re:Invent organisée à Las Vegas pour lancer, en bêta, une plate-forme qui doit faciliter l’interaction des objets connectés entre eux et avec des applications pour le traitement de données.

La cible commerciale de cette offre est large : les usages vont de la prévision météorologique via un réseau mondial de capteurs à l’étude du génome humain grâce à des séquenceurs d’ADN.

Baptisée AWS IoT (pour « Amazon Web Services Internet of Things »), la plate-forme exploite deux protocoles de communication : HTTPS et MQTT, ce dernier étant conçu pour transmettre de gros volumes de données par intermittence avec un faible temps de latence.

Des jonctions s’établissent avec le reste de l’écosystème Amazon Web Services, notamment les ressources d’infrastructure : une trentaine d’instances Elastic Computing Cloud (EC2) sont proposées pour aider entre autres à l’analyse de la data.

Compatible C, JavaScript et Arduino, le kit de développement AWS IoT sera livré en standard par certains fabricants : Intel avec son nano-ordinateur Edison, TI avec sa carte Launchpad, BeagleBone avec son kit Green… Il permettra, entre autres, de définir des règles pour le recueil et le traitement des données : sauvegarder régulièrement un firmware sur le cloud, envoyer une notification quand les informations remontées par un capteur dépassent une certaine valeur, etc.

Autre fonction intéressante : Device Shadows, qui permet d’enregistrer le dernier état connu d’un objet ou bien d’en programmer un. L’objectif : disposer d’une interface exploitable par les applications en cas de problèmes de connectivité, de bande passante ou d’alimentation électrique. Pour une ampoule connectée, on définira par exemple les paramètres « couleur », « luminosité » et «on-off ».

AWS IoT inclut également un registre qui établit une identité unique pour chaque objet tout en stockant des informations supplémentaires relatives à ses capacités. Cela permettra par exemple de retrouver facilement tous les appareils situés dans une pièce donnée ou capables de réaliser une mesure précise.

Difficile de ne pas faire le lien avec les technologies de 2lemetry. Au mois de mars, Amazon s’emparait de cette start-up à l’origine de la solution MQTT, mais aussi et surtout d’une plate-forme d’analyse de données dédiée à l’IoT. Sa particularité : une compatibilité avec n’importe quel système, tant au niveau des protocoles que du hardware. Ce qui permet à des milliers d’objets de communiquer entre eux même s’ils ne « parlent pas le même langage ».

Dimensionnée pour « prendre en charge des milliards d’objets et de communication », AWS IoT sera connectée à plusieurs composantes du cloud Amazon : Kinesis pour la captation massive de données, Machine Learning pour le décisionnel ou encore Lambda pour l’ouverture à des applications tierces.

Le service est facturé à l’usage selon une métrique : le nombre de « messages » (blocs de 512 octets) transmis vers ou depuis AWS IoT. En zone Europe, la tarification s’élève à 5 dollars pour un million de messages.

Crédit photo : aslysun – Shutterstock.com

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