iPhone : Apple peut-il craindre une baisse des subventions des opérateurs ?

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Les offres mobiles sans engagement risquent de déstabiliser les ventes de l’onéreux iPhone. Au premier trimestre 2012, l’iPhone 4S aurait souffert en France, selon LSA. Un signe précurseur ?

Le titre Apple en Bourse a chuté pendant cinq jours (ouvrés) consécutifs sur les marchés américains, perdant presque 10% depuis le 10 avril (l’action est passée de 640 dollars l’unité à 580 dollars).

Selon Bloomberg, c’est la combinaison de trois facteurs qui affaiblissent l’action Apple qui connaît parfois des envolées spectaculaires.

Les ventes de MacBook sont en baisse de 5% sur un an. C’est une baisse plus importante que prévu.

L’action avait prix énormément de valeur en quelques mois, et de nombreux analystes ne recommandent plus d’acheter le titre.

Cette chute pourrait être en partie liée à une série de prises de bénéfices par des investisseurs.

Une dernière raison évoquée mérite un plus ample commentaire concernant l’iPhone (et dans une moindre mesure l’iPad).

Les opérateurs mobiles à travers le monde sont en train d’essayer de réduire les subventions accordées aux terminaux mobiles ou nomades d’Apple, qui empiètent fortement sur leurs marges.

Côté consommateurs, l’essor des forfaits mobiles sans engagement incite les consommateurs à acheter eux-même leurs smartphones.

Mais, du coup, ils se dirigeraient vers des appareils moins chers que ceux d’Apple, n’étant pas prêts à débourser 600 à 900 euros pour le dernier modèle iPhone (4S).

Beaucoup de consommateurs ont donc favorisé les alternatives sous Android et Windows Phone (avec la gamme des Lumia de Nokia peut-être) à moins de 500 euros.

Selon LSA.fr, Apple a pâti en France de la forte croissance de la demande pour les téléphones « nus » (sans subvention de la part des opérateurs).

Les ventes auraient fondu au premier trimestre 2012 : – 10%.

Du coup, sa part de marché serait redescendue en dessous des 20%.

« Chez certains distributeurs, les ventes [de téléphones nus] ont été multipliées par cinq sur le seul premier trimestre » assure le magazine spécialisé dans la distribution LSA.

Stéphane Richard, P-DG d’Orange, a estimé dans une interview pour Libération que les offres SIM-only, sans engagement et sans mobile, atteindraient à terme 15% du marché français, comme au Royaume-Uni.

Elles ont été poussés dans l’Hexagone par Free Mobile mais aussi toutes les offres mobiles censées atténuer l’onde de choc du nouvel opérateur : Sosh (Orange), Red (SFR) et B&You (Bouygues Telecom), sans compter les MVNO.

Mais dans l’immédiat, pas trop d’inquiétude pour l’iPhone 4S qui continue à se vendre comme des petits pains dans le monde.

Au États-Unis, All Things Digital souligne ainsi que, durant la même période (premier trimestre 2012), on a observé chez certains opérateurs que le smartphone Apple réalisait encore plus de vente que tous les modèles Android réunis.

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