Jean-Michel Planche : « En dix ans, Witbe est devenu un des leaders de la supervision »

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Le fondateur d’Oléane (revendu en 1998 à France Telecom) est patron de Witbe, une société spécialisée dans la supervision de services. Quel chemin parcouru ? Quel avis sur les lois Hadopi et Loppsi ? Interview fleuve.

« Pourquoi mon serveur ne répond plus ? » Une question récurrente pour une direction de service informatique (DSI).

Comment détecter et alerter les responsables techniques en cas de dégradation (mauvaise qualité du réseau, serveurs DNS ralentis voire injoignables…) ?

Sur le marché français, plusieurs acteurs ont développé des technologies spécifiques pour répondre à des besoins de disponibilité maximale.

C’est le cas de Witbe, une société française créée en 2000, co-fondée et toujours dirigée par Jean-Michel Planche.

Un pionnier français des télécoms: dès 1991, il lance Oléane, le premier opérateur Internet en France dédié au marché des professionnels.

En moins de cinq ans, Oléane acquiert le statut de deuxième plus grand opérateur national.

En 1998, l’opérateur alternatif est racheté par France Telecom. Un rapprochement de compétences visant à créer une nouvelle génération d’opérateurs basés sur la technologie IP.

Deux ans plus tard, Jean-Michel Planche quitte l’opérateur historique et revient dans une démarche plus entrepreunariale en créant la start-up Witbe.

Désormais, l’entreprise, qui affiche un effectif d’une centaine de collaborateurs, dispose d’une envergure internationale.

Revue du parcours réalisé par Witbe qui fête en 2010 ses dix ans avec Jean-Michel Planche, qui ne manque pas non plus de mordant sur des thématiques IT plus larges (infrastructures télécoms en France, Hadopi, Loppsi) 

(Interview-fleuve réalisée par téléphone le 19/01/2010)

ITespresso.fr : Quels sont les métiers de Witbe ?
JM Planche : Après mon départ de France Telecom en l’an 2000, j’ai créé Witbe avec Marie-Véronique Lacaze, directeur général d’Oléane, conscients du problème qu’allait poser l’arrivée massive de l’IP au cœur des infrastructures et des systèmes d’information. Le métier de Witbe est de superviser la télévision, la téléphonie et l’Internet/Intranet. C’est à dire les trois « piliers » de la convergence. Notre précédent métier d’opérateur nous avait permis de comprendre que le client se moquait de la qualité de service, il voulait des services de qualité. Il fallait donc aller plus loin et faire mieux que les traditionnels systèmes de supervision « techniques » pour approcher la qualité telle qu’elle est réellement délivrée à l’utilisateur final.

ITespresso.fr : Quel est le niveau de croissance de Witbe ?
JM Planche : Witbe a bientôt 10 ans et d’une simple idée, nous sommes devenus l’un des leaders de la supervision des services avancés (dits triple ou quadruple play) au niveau international. Notre siège social est basé à la Défense, en France et nous avons des filiales en Asie (Hong-Kong), au Maroc (Rabat) et aux États-Unis (New-York), 80 collaborateurs de 17 nationalités différentes. Nous avons une croissance soutenue, légèrement plus faible l’année dernière (+20%), comparée aux années précédentes (+40%), bien sûr, à cause de la crise. Nous résistons plutôt bien compte tenu des enjeux auxquels nous répondons, qui sont absolument vitaux pour un opérateur ou pour une entreprise : l’amélioration continue de la qualité et de la performance de leurs infrastructures et de leurs services critiques.

ITepresso.fr : Quel est le profil de votre clientèle BtoB ?
JM Planche : C’est très varié. Cela commence par les sites de commerce électronique pour qui indisponibilité ou baisse de performance rime avec enjeux d’image ou chiffre d’affaires, jusqu’aux plus grands opérateurs dans le monde, qui portent en eux toute la complexité que l’on peut retrouver au sein de toutes les entreprises. Mais la souplesse de notre solution permet de nous adresser aux entreprises de toutes tailles, qui ont bien sûr une problématique Internet, mais aussi essentiellement Intranet : grandes banques, groupes industriels, ministères ou administration…

(lire la suite de l’interview page 2)

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