Jérôme Letu-Montois (E-Marketing Paris) : « Un salon ne peut pas être virtuel, c’est antinomique »

MarketingPublicitéRégulations
Jerome Letu Montois

Directeur des Opérations E-Business SAS (Groupe Comexposium), Jérôme LETU-MONTOIS revient sur l’organisation, fin janvier, de la 7ème édition du salon E-marketing, consacré cette année au thème du « Real Time Marketing ».

ITespresso.fr : Le salon E-marketing tiendra sa 7e édition les 29 et 30 janvier prochains à Paris sur le thème du « Real Time Marketing ». Mais quelle est votre définition de ce terme ? Est-ce le triomphe de la technologie dans l’univers du marketing ?

Jérôme Letu-Montois : L’enjeu du Real Time Marketing, c’est de permettre aux marques de parler à leurs clients au bon moment, sur le bon support et avec la bonne offre.

Derrière cette question, il y a effectivement beaucoup de technologies avec des concepts tels que le « multi écrans » ou le « big data » que nous aborderons pendant ces deux jours de conférences en faisant néanmoins l’effort de les rendre accessibles et compréhensibles pour des professionnels du marketing.

ITespresso.fr : Le récent « Free AdGate » a démontré qu’un seul acteur pouvait unilatéralement couper la publicité internet de millions d’internautes et indirectement fragiliser l’activité de centaines de e-commerçants et d’annonceurs. Le secteur du E-marketing avait il conscience de sa vulnérabilité ?

Jérôme Letu-Montois : En bloquant les bannières, Free s’est effectivement offert … une belle publicité ! Mais au-delà de ce coup médiatique, je crois que cet incident pose des questions juridiques et marketing. Qui peut ou doit décider de ce que doivent voir les internautes ?  La question du choix des consommateurs, et au-delà des données personnelles, sera également largement débattue pendant E-Marketing Paris 2013.

 ITespresso.fr : Votre salon attend plus de 15 000 professionnels, 200 sociétés et accueillera des dizaines de conférences thématiques. N’est-ce pas paradoxal de réunir des professionnels du digital dans un lieu physique ? Quel regard portez vous sur les salons virtuels ou les réseaux sociaux professionnels ?

Jérôme Letu-Montois : C’est une question que notre groupe se pose depuis longtemps et le succès de nos salons démontre au contraire que les professionnels du digital ont besoin de se rencontrer, de prendre la parole et de présenter leurs solutions en public.

Un salon ne peut pas être virtuel, c’est antinomique.

Notre mission est au contraire de réunir tout l’écosystème du E-marketing : professionnels, marques, entreprises mais également partenaires institutionnels (Fevad, Acsel, IAB, Adetem, CPA, SNCD, MMAF ..) qui profitent de l’événement pour organiser leurs propres conférences.

 ITespresso.fr : Face à la concurrence de Reed, qui a récemment racheté LeWeb Paris et LeWeb London, le groupe ComExposium a t-il l’intention de donner une dimension plus européenne à ses événements ?

Jérôme Letu-Montois : Nous n’étions pas candidats au rachat de LeWeb et nous avons effectivement pris acte de cette opération qui se comprend car Reed était clairement en perte de vitesse dans le digital.

Pour notre groupe, la situation est différente et nos événements sont non seulement leaders en France et ont surtout déjà une dimension internationale comme E-Commerce One-to-one, à Monaco, où s’expriment régulièrement des grands noms du E-commerce européens, américains, asiatiques ou sud-américains.

Nous allons également profiter du repositionnement de E-marketing Paris, toujours plus tourné vers les annonceurs, mais également des dix ans de E-commerce Paris, qui se tiendra en septembre prochain, pour donner une dimension plus européenne à ces deux événements.

Nos agents ont déjà commencé à démarcher des exposants en Allemagne, Espagne, Italie ou aux Pays-Bas et nous allons multiplier les conférences en anglais, afin d’attirer un visitorat pan européen.

Informations et inscriptions sur E-marketing Paris 2013

Lire aussi :