Jeux en ligne : les opérateurs officiels et alternatifs formulent leurs doléances

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PMU, Zeturf, Unibet, Partouche, Lucien Barrière…L’ouverture du marché des jeux d’argent et de hasard en ligne en France est suivie de près.

Le Directeur Europe de l’Ouest d’Unibet (poste qu’il occupe depuis l’acquisition en 2005 de son site Internet MrBookmaker) dévoile une série de « huit doléances » plutôt précises. Parmi les plus singulières requêtes, Unibet ne voit pas la nécessité de disposer d’une présence physique en France pour exploiter une licence d’opérateur de jeux en ligne. « Pourquoi opérer à partir d’un .fr ? Un contrôle à distance peut être réalisée de manière aussi efficace », estime Christophe Dhaisne.

Autre suggestion : Unibet souhaiterait que les autorités françaises accordent « une reconnaissance conditionnelle des licences acquis dans d’autres pays ». La prise en considération de « white lists » deviendrait un atout : Unibet dispose de licences au Royaume-Uni, en Italie et à Malte.

Christophe Dhaisne aborde aussi la question de la taxe auxquels les opérateurs de jeux seraient assujettis. Pas de problème sur le principe mais Unibet préferait que l’on prenne la marge brut plutôt que le chiffre d’affaires comme critère pour évaluer les contributions financières.

Le réseau suédois de sites de paris sportifs et de jeux d’argent, présent dans 16 pays et disposant d’un effectif de 400 personnes, souhaiterait également que l’on ne jette pas la pierre aux paris sportifs à cote fixe (face au pari mutuel). « Aucune étude n’a prouvé que ce type de paris était plus génératrice de fraude. » Un argument qui ne convainc pas le PMU opposé à ce principe.

Lucien Barrière :  l’ouverture du marché sera vécue comme un boulet

Place aux casinotiers décidément remontés contre les pouvoirs publics, accusés de laxisme. « J’adhère à la majorité des positions exprimées », déclare Dominique Desseigne, président du groupe Lucien Barrière. « Mais je reste dubitatif sur les délais. »

Le dirigeant du groupe casinotier craint un « embouteillage législatif » qui rendra difficile l »application du nouveau cadre de loi avec l’ouverture à la concurrence dès 2009. « Ce sera plutôt pour 2010 mais que fait-on pendant ce temps ? », s’insurge Dominique Desseigne en référence au vide juridique actuel qui profiterait aux casinos alternatifs en ligne (une activité toujours illégale au terme de la loi française actuellement). « Nous subissons ce qui est inacceptable. L’Etat ne fait plus son devoir. »

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