Jeux vidéo : la consolidation du secteur s’accélère

Mobilité

Entre rachats et prises de participation, les éditeurs de jeux vidéo se livrent une bataille sans merci pour dominer ce secteur promis à un avenir radieux.

Signe de la consolidation galopante de ce secteur, les annonces de rachat d’éditeurs de jeux vidéo n’en finissent plus de tomber : alors que SCi et Elevation Partner font monter les enchères pour la prise de contrôle d’Eidos, Vivendi Universal Games a fait savoir par communiqué de presse qu’il avait acquis son homologue canadien Radical Entertainment.

Le rachat, pour un montant non dévoilé, de ce spécialiste des jeux pour consoles, éditeur notamment des titres Les Simpsons : Hit & Run et The Hulk, vise à « renforcer les capacités internes de Vivendi Universal en matière de créativité et de développement de jeux pour consoles », selon Bruce Hack, directeur général de VU Games, cité par Reuters. L’éditeur américain a également précisé que le studio de développement de Radical Entertainment, qui comprend environ 200 programmeurs, demeurera à Vancouver.

De ce côté-ci de l’Atlantique, c’est le britannique Eidos, éditeur de la célèbre série Tomb Raider, qui fait l’objet de toutes les convoitises. Le 22 mars, son rachat pour 71 millions de livres sterling par Elevation Partners, un fond d’investissement qui compte notamment parmi ses actionnaires le chanteur du groupe U2 ainsi que l’ex-PDG d’Electronic Arts, était annoncé de façon quasi officielle. Rebondissement le lendemain : SCi, un autre éditeur britannique de jeux vidéo, mettait sur la table 76 millions de livres sterling sous la forme d’un échange d’actions.

Ubisoft poursuit la résistance

Quant à Ubisoft, il est toujours sous la menace de ce qu’il considère comme une OPA hostile de la part du géant américain Electronic Arts (voir édition du 20 décembre 2004). Décidé à résister coûte que coûte, l’éditeur français a annoncé il y a quelques jours qu’il allait doubler l’effectif de sa succursale de Montréal, soit un millier d’emplois supplémentaires, d’ici 2010. Afin d’obtenir un soutien financier, Ubisoft aurait également contacté auparavant un fond d’investissement… qui n’est autre que Elevation Partners ! Le monde des jeux vidéo est petit et le sera certainement encore plus à l’avenir.