Jeux vidéo : les FAI envahissent le cloud gaming

Entreprise

Gameloft exploite le filon MMORPG avec la Freebox Revolution, SFR et Bouygues Telecom visent le « cloud gaming »…Avec l’essor de la fibre optique, les opérateurs regardent comment les jeux vidéo peuvent contribuer à faire monter l’ARPU.

Avantage du cloud gaming : l’usage multi-écrans

Parallèlement, SFR a approfondi l’angle « cloud gaming » (ou jeu à la demande à partir d’un terminal connecté)  pour profiter des jeux vidéo sur le téléviseur.

Début 2012, l’opérateur télécoms du groupe Vivendi a monté ce concept sur sa set-top-box vedette (Neufbox Evolution) avec un premier catalogue de près de 80 jeux vidéo.

Le service est proposé, soit à la location unitaire (1,99 euro à 2,99 euro), soit par abonnement mensuel sans engagement (entre 4,99 euros et 9,99 euros).

Dans le cadre d’une stratégie multi-écrans, le service cloud gaming débarquera sur les tablettes et les smartphones courant 2012.

Précisons également que SFR Développement (structure d’incubation de l’opérateur) a récemment pris une participation minoritaire dans G-Cluster.

Cette plate-forme de jeux à la demande est déjà déployée auprès des abonnés Neufbox.

Elle est exploitée par une start-up japonaise soutenue par la holding Internet japonaise Softbank et le fondeur américain Intel.

En ce sens, la nouvelle set top box Sensation de Bouygues Telecom impressionne avec sa plate-forme Intel Atom Groveland de dernière génération, alliée à un Wi-Fi Celeno à 5 GHz.

L’opérateur a établi un partenariat avec PlayCast, un autre service de cloud gaming. On trouvera des jeux vidéo tirés d’éditeurs comme Activision, Sega, Warner et Capcom.

Engagé sur la piste du très haut débit, le câblo-opérateur Numericable promeut La Box, un « condensé de technologies [THD, téléphonie et TV avec chaînes thématiques, ndlr] pour le salon numérique« . Mais on cherche encore l’inspiration pour les jeux vidéo…

Reste à connaître l’étendue du marché du cloud gaming : on cite généralement une perspective de développement de marché à 400 millions de dollars (298 millions d’euros) pour l’horizon 2014.

Mais nous en sommes qu’aux prémices. En mars, les Labs de la Hadopi fournissent une bonne synthèse des mouvements en cours sur le cloud gaming.

Crédit photo : © Kirsty Pargeter – Fotolia.com

(article : Clément Bohic, Philippe Guerrier)