Kickstarter : une nouvelle corde à l’arc de Stripe

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Comme son concurrent Indiegogo, la plate-forme de crowdfunding Kickstarter adopte le système de gestion des paiements électroniques développé par Stripe.

La transition est en cours et devrait être finalisée la semaine prochaine : Kickstarter va changer de partenaire pour gérer les paiements électroniques sur sa plate-forme de financement participatif.

A la solution Amazon Payments, exploitée depuis l’ouverture du site il y a plus de cinq ans, succédera le service développé par Stripe. La jeune entreprise américaine renforce là sa présence dans le secteur du crowdfunding, après avoir séduit Indiegogo, principal concurrent de Kickstarter.

Avec son système de gestion des transactions auquel les éditeurs de sites Internet et d’applications mobiles peuvent accéder via une interface de programmation (API), Stripe s’était récemment distingué en tant que partenaire pour le lancement d’Apple Pay. A noter également ses travaux menés avec Facebook et Twitter dans leurs projets e-commerce respectifs, ainsi qu’avec le groupe chinois Alibaba pour permettre aux e-commerçants du monde entier d’accepter les paiements de clients basés en Chine.

Selon Kickstarter, l’intégration des technologies de Stripe permettra aux internautes de contribuer « en trois clics », sans redirection ou connexion sur des services tiers. Et aux porteurs de projets de collecter plus simplement les fonds : plus besoin d’ouvrir un compte entreprise sur Amazon Payments ; il leur suffira de renseigner leurs informations bancaires au moment de lancer leur campagne.

Certains projets ont déjà migré. Ce sera le cas pour tous la semaine prochaine. On parle d’un volume significatif de transactions : 529 millions de dollars traités en 2014, avec 3,3 millions d’investisseurs pour 22 252 projets financés avec succès (Kickstarter a publié une rétrospective à ce sujet).

Kickstarter ne change rien à son modèle économique : pour chaque levée de fonds réussie, 5 % du montant est prélevé. Pour la plate-forme américaine, il était « nécessaire » de faire la bascule : Amazon s’apprête à fermer la solution de paiement exploitée jusqu’alors.

Du côté de Stripe, on poursuit sur la dynamique de ces dernières semaines, marquée notamment pour un quatrième tour de table : 70 millions de dollars obtenus au mois de décembre sous la forme d’une augmentation de capital. L’opération a réuni plusieurs soutiens historiques de la société, dont des pointures de la Silicon Valley comme Khosla Ventures, Founders Fund, General Catalyst et Sequoia Capital. Elle valorise surtout Stripe à 3,5 milliards de dollars.

Basé à San Francisco, Stripe emploie environ 130 personnes sous la houlette des frères John et Patrick Collison (ce dernier occupant le poste de CEO), arrivés d’Irlande en 2008 pour porter un projet de gestion de boutiques en ligne baptisé Auctomatic – et revendu depuis lors. Parmi ses clients figurent Rackspace (solutions cloud), Lyft (covoiturage), Instacart (livraison de produits frais à domicile) et le Musée d’art moderne de New York (MoMA).

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Crédit photo : Timof – Shutterstock.com

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