L’Optical Disc Archive de Sony veut redorer le blason des supports optiques

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Tourner la page des lecteurs DAT dans l’exercice du stockage d’entreprise implique-t-il de réhabiliter les supports optiques ? Sony répond par l’affirmative avec l’Optical Disc Archive, curieux dispositif au format propriétaire.

Avec l’Optical Disc Archive, Sony accouche d’un curieux dispositif de stockage USB 3.0 au format propriétaire.

Celui-ci est pensé pour tourner la page du DAT (cartouches à bandes magnétiques) en entreprise et réhabiliter par là même les supports optiques, agrégés pour l’occasion dans des cartouches dédiées, d’une capacité de 300 Go à 1,5 To.

Si le consensus y entrevoit une réincarnation mal à propos des lecteurs ZIP, le doute plane essentiellement quant à la pertinence d’une telle démarche unilatérale, vraisemblablement non ponctuée d’accords de standardisation.

A des années-lumière d’une quelconque volonté d’uniformisation qui permettrait d’assurer un seuil de compatibilité.

A l’origine,  l’idée est louable : cumuler les disques optiques pour augmenter l’espace de stockage, tout en proposant un élément différenciateur.

Ce châssis renforcé est censé protéger l’ensemble des agressions extérieures : poussière, projections, changements de température, etc.

Les seuls affres du temps n’ont pas encore trouvé d’antidote à leurs effets dévastateurs.

La seule altération naturelle des couches constitutives des cédéroms et consorts semblent pouvoir contrarier la longévité du support, que Sony estime néanmoins significativement supérieure aux 5 à 10 ans conventionnels.

Ce nouveau concept constitue-t-il pour autant un digne successeur au stockage sur bande ? Tout au contraire, convient-il d’anticiper un coup d’épée dans l’eau ?

Ce système de sauvegarde destiné à la préservation plus qu’au traitement intensif fera l’objet d’éclaircissements au cours de l’automne.

Des mises à jour du firmware pourraient néanmoins offrir une compatibilité avec les formats actuels, mais aussi ceux en cours de développement, notamment cette technologie à base d’un laser bleu-violet et d’une capacité 20 fois supérieure au Blu-Ray.

A ses prémices, en septembre dernier, faisait foi la dénomination Disc Archive Storage System.

Sony se promettait alors de bannir la lecture séquentielle de bandes sujettes à la démagnétisation pour remettre au goût du jour des supports optiques dont la disparition se fait pourtant imminente (Apple s’en veut d’ailleurs l’un des ambassadeurs).

Pour les professionnels de la télévision, de la radio, de la musique ou encore du cinéma, il s’agira de conserver des copies de sauvegarde (« back-up ») grâce à ce système adapté à une lecture / gravure à haute vitesse.

Crédit photo : ©-Unclesam-Fotolia.com

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