La Belgique se laisse séduire par Open Document

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Le format ouvert et normalisé ISO remplacera progressivement les formats propriétaires dans les administrations belges.

A l’heure où Paris fête les logiciels libres (voir édition du jour), le format ouvert Open Document gagne du terrain auprès des organisations gouvernementales. En Belgique, le Conseil des ministres a approuvé, vendredi 23 juin, le choix de l’Open Document Format (ODF) pour « l’échange, au niveau des pouvoirs publics, de documents bureautiques comme les documents texte, les feuilles de calcul, les présentations », selon le communiqué qui a suivi la réunion.

Le gouvernement belge choisi donc un format ouvert développé par la communauté du libre face à Open XML de Microsoft qui équipera la suite bureautique Office 2007 (voir édition du 3 juin 2005). « Aujourd’hui, la confection et l’échange de documents bureautiques tels que les documents texte et les feuilles de calcul se basent sur différentes suites bureautiques populaires comme Microsoft Office, Corel WordPerfect Office, Open Office. Jusqu’à récemment, il n’était pas facile pour les utilisateurs d’un de ces logiciels d’échanger des documents avec les utilisateurs d’un autre logiciel », a déclaré Peter Vanvelthoven, ministre de l’Emploi et de l’Informatisation.

Le choix des standards ouverts

C’est justement l’interopérabilité proposée à travers l’ODF qui a fait pencher la balance de l’administration belge en sa faveur et, surtout, sa récente normalisation ISO (voir édition du 5 mai 2006) qui garantit la pérennité du format. « Cette décision se place dans la continuité de la stratégie du gouvernement fédéral de promouvoir l’utilisation de standards ouverts », ajoute le communiqué.

La transition vers ODF se fera en douceur. Dans un premier temps, chaque administration fédérale devra mettre en place les outils qui permettront de lire le format ouvert. Le gouvernement n’a pas précisé s’il opterait pour OpenOffice, la suite bureautique libre développée avec le soutien de Sun Microsystems. « La définition de la période dépendra de l’étude d’incidence ainsi que de l’existence de plug-ins appropriés pour la lecture du format ODF et l’écriture dans ce format », précise le texte. Autrement dit, l’administration belge pourrait continuer à utiliser les outils Microsoft Office doté d’un module de compatibilité avec l’ODF. Ce à quoi travaille d’ailleurs la Fondation OpenDocument. En septembre 2008, si la feuille de route n’a pas été bouleversée entre temps, ODF s’imposera à toutes les administrations publiques de la Belgique.