La chasse aux images piratées est ouverte

Régulations

ImageLock, une start-up basée à San Francisco met au point un moteur de recherche dédié à l’identification d’images publiées sur le Web sans l’accord de leurs auteurs.

Les moteurs de recherche comme Altavista ou Hotbot permettent assez facilement de retrouver des noms de société, des slogans publicitaires ou des extraits de chanson. Mais quels moyens les entreprises, les photographes ou les graphistes ont-ils de s’assurer que leurs logos, leurs photos ou leurs dessins ne sont pas détournés par un site Web ?

ImageLock, une start-up américaine basée à San Francisco, prétend avoir la solution. Elle achève de mettre au point un moteur de recherche baptisé Image Search qui, selon elle, peut localiser une image aussi simplement qu’un texte. Celui-ci parcourt les sites Web (plus de 3 millions selon ImageLock) et indexe les images en leur associant une empreinte. Il n’effectue pour cela aucune copie ou sauvegarde. ImageLock affirme avoir ainsi indexé plus de 100 millions d’images et être capable d’identifier rapidement toute image reproduite sans autorisation. Pour étayer ses dires, le site montre les images, les animations, les fonds d’écran et les bannières les plus affichées sur le Web. Dans la catégorie logo, ce sont Internet Explorer, Netscape Now, Acrobat Reader, Frontpage et Apache qui arrivent dans cet ordre aux cinq premières places. Cela paraît logique. Il faudra attendre le 28 février prochain, date à laquelle ImageLock compte ouvrir son service pour en savoir plus.

A la différence des moteurs de recherche qui vivent de la publicité, l’accès à Image Search sera payant. Il faudra débourser 195 dollars (1200 francs) pour l’essayer 30 jours sur 25 images. Pour une surveillance régulière, un abonnement annuel coûtera la bagatelle de 1995 dollars (12000 francs) pour 25 images auquels il faudra ajouter 8 dollars par image supplémentaire (50 francs).

Les dirigeants de la société affirment que leur service va permettre d’en finir avec le problème du respect des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle des images qui circulent sur Internet. Voilà qui devrait donner à réfléchir aux législateurs européens : la semaine dernière, ils ont voté un texte qui renforce la protection des droits d’auteur mais reste flou voire absurde sur les moyens à mettre en oeuvre (voir édition du 11 février 1999).

Pour en savoir plus :

* http://www.imagelock.com.