La Chine repousse l’installation de son logiciel de filtrage

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La Chine a décidé de reporter le lancement de son logiciel de filtrage qui servirait à bloquer les contenus « pornographiques » sur Internet. Aurait-elle cédé aux pressions internationales ?

Un geste encourageant mais temporaire ?

De nombreux acteurs du monde de l’IT se sont félicités du report de l’intégration du logiciel de filtrage. Même si cette victoire n’est pas totale, les pressions exercées ont amené la Chine a revoir ses ambitions. « Après toutes ces années de contrôle et de censure de l’internet, c’est la première fois que le gouvernement recule et que la réaction publique est si forte », a souligné Xiao Qiang, chef du Projet Chine Internet de l’université de Californie à l’AFP. « Il n’a jamais cédé sur des mesures de contrôle de la population », ajoute-t-il.

Même son de cloche du côté de la Computer and Communications Industry Association (CCIA), qui regroupe des acteurs du monde de l’informatique comme AMD, Microsoft, Red Hat, Oracle ou Google. L’association se félicite du report de la sortie de ce logiciel. « Cela montre que lorsque les responsables gouvernementaux américains du commerce s’impliquent, ils obtiennent des résultats », explique Ed Black, le président de la CCIA.

Alors que les détracteurs de Green Dam affirment que ce logiciel pourrait non seulement servir à espionner les internautes chinois, mais aussi à bloquer les sites que la Chine trouve dérangeants, le porte-parole du ministère  de l’Industrie et de la Technologie de l’information affirme, quant à lui, qu’il « peut être facilement désinstallé des ordinateurs par les utilisateurs qui le souhaitent. Il n’est pas destiné à recueillir des informations sur les activités des internautes ou des informations personnelles ».

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