La Colombie veut faire un ‘.com’ de son ‘.co’

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Le business des noms de domaine semble toujours aussi florissant. Alors que les « .biz » et « .info » pointent leur nez, l’université des Andes, qui administre le « .co », lance un appel d’offre pour une commercialisation à l’international du suffixe de la Colombie. Le « .co » deviendrait un substitut du « .com ». Juste une lettre en moins…

Les îles Tuvalu en sont devenues un symbole : leur nom de domaine, le fameux « .tv », leur a rapporté pas moins de 50 millions de dollars (environ 387 millions de francs, voir édition du 29 novembre 2000). On le sait, le « .com » s’engorge, mais heureusement, l’organisme chargé de gérer les adresses Internet, l’Icann (Internet corporation for assigned names and numbers), a annoncé le lancement de nouveaux noms de domaine de premier niveau. Dans un premier temps ce seront un « .biz » et un « .info » (voir édition du 16 mai 2001). Aujourd’hui, les annonces autour de ces petits nouveaux se multiplient, témoignant de la manne financière qui entoure les noms de domaine. D’après Reuters, l’université des Andes en Colombie, qui est chargée de l’attribution des « .co » (en France, c’est l’Afnic qui gère le domaine « .fr »), a décidé d’en faire profiter le monde entier… et de faire fructifier son nom de domaine.

Un suffixe prometteur

La Universidad de los Andes est donc passée par une société de conseil qu’elle a chargée de lancer un appel d’offre pour trouver une société susceptible de commercialiser à l’international son nom de domaine. Elle demande aux prétendants pas moins de 20 000 dollars (environ 150 000 francs) non remboursables pour l’étude de leur dossier. On ne peut s’empêcher de penser à l’Icann qui réclamait 50 000 dollars pour examiner les propositions de nouveaux noms de domaine de premier niveau (voir édition du 17 juillet 2000). L’avantage certain du « .co » par rapport à ses petits camarades, c’est bien entendu qu’il s’agit du « .com » moins le « m ». Une seule lettre de différence, c’est appréciable, et comme elle est en moins, cela permet de récupérer les étourdis. Ajoutez à cela le fait que le « .co » est déjà employé dans certains pays comme le Royaume-Uni avec le « .co.uk » ou au Japon avec le « .co.jp », et vous avez toutes les chances d’un succès. Un succès qui se traduira assurément en monnaie sonnante et trébuchante pour l’université des Andes, qui a toutefois précisé à Reuters qu’elle investirait « dans des avancées technologiques et [pour] financer la scolarité des étudiants les plus pauvres ». On est rassuré.

Pour en savoir plus :Le domaine « .co »