La coopération entre opérateurs UMTS prend forme

Mobilité

E-Plus, filiale de téléphonie mobile de l’opérateur néerlandais KPN, annonce un accord de coopération avec Group 3G en vue de la construction d’un réseau de troisième génération en Allemagne. Une première mondiale, mais devant le coût exorbitant de l’UMTS, d’autres opérateurs pourraient suivre l’exemple allemand.

La rumeur qui courait depuis un certain temps sur la possible mutualisation des coûts entre opérateurs détenteur d’une licence UMTS (voir édition du 26 février 2001) devient réalité. C’est l’Allemagne qui fait le premier pas. E-Plus, filiale de téléphonie mobile de l’opérateur néerlandais KPN, vient de passer un accord de coopération avec Group 3G (coentreprise regroupant le finlandais Sonera et l’espagnol Telefonica Moviles) en vue de la construction d’un réseau. Le partenariat entre les deux opérateurs pourrait accueillir d’autres partenaires révèle E-Plus dans un communiqué. Le prix de chaque licence allemande de téléphonie mobile avait été fixée à 56,41 milliards de francs (8,5 milliards d’euros).

La coopération entre les deux opérateurs comprend non seulement la construction du réseau, mais aussi les éléments même du réseau comme les antennes, les câbles ou encore les émetteurs. Selon KPN Telecom, cette mutualisation permettrait une économie de 500 millions d’euros sur cinq ans. Sonera a estimé une réduction d’un tiers de ses dépenses. Les deux tiers de ce montant proviendront d’une réduction des dépenses d’équipement et un tiers de la diminution des coûts d’exploitation. De son côté, Telefonica Moviles avait estimé qu’une alliance à deux dans la construction du réseau UMTS allemand permettrait des économies de l’ordre de 40 % des dépenses engagées par 3G sur dix ans. Dans le cas d’une entente à trois ou à quatre, on pourrait atteindre 50 à 60 % d’économies.

France Télécom dit non à la mutualisation

Si France Télécom a de son côté exclu toute solution de ce type, préférant assumer à lui tout seul les coûts liés à la construction de son réseau UMTS, BT Wireless et Vodafone ont tous deux déclarés être tentés par le partage des coûts liés à une mise en place d’un réseau de téléphonie de troisième génération (voir édition du 2 avril 2001).