La e-démocratie en France : quelle sera l’influence du Web pour 2012 ?

Marketing

Le Web est une chance pour la démocratie française, car elle redonne le pouvoir aux citoyens affirment les intervenants du Personal Democracy Forum. Mais le risque d’un « 21 avril numérique » n’est pas à ignorer.

La e-démocratie en cartes

Guilhem Fouetillou, co-fondateur de Linkfluence, a créé pour Le Monde une carte du Web politique militant en France.

Il les a présentées et analysées lors de la keynote finale du Personal Democracy Forum.

Chaque nœud représente le blog, site, compte Twitter, etc. d’un militant.

Les liens entre eux sont les liens hypertextes entre ces différents nœuds. La carte les place automatiquement, et Linkfluence a ensuite colorisé politiquement et nommé les zones qui émergeaient.

La comparaison entre la carte de 2007 et celle de 2011 est saisissante.

2007 :

2011 :

Premier enseignement, en 4 ans les partis ont beaucoup perdu de leur contrôle sur le Web militant.

Par exemple si la gauche domine largement le paysage politique militant du Web, ce n’est pas le PS qui organise les débats.

Certains blocs régionaux apparaissent, par exemple la communauté du PS de Bretagne, très excentrée et se citant donc beaucoup entre eux, ignorant les nœuds influents du Parti. Désir d’Avenir reste vif, mais là aussi excentré. Les jeunes socialistes ont leur propre communauté…

Le débat s’organise ailleurs que sur les plates-formes officielles.

Même chose ailleurs : la droite est très divisée, le centre et les écologistes sont repoussés à la périphérie et l’extrême gauche est globalement aux abonnés absents. A part le parti de Jean-Luc Mélanchon, qui a des influenceurs très proches des débats du PS.

Et surtout, une énorme communauté Web d’extrême droite est apparue, avec des débats vifs et des acteurs influents, débattant souvent directement avec la droite, gagnant en notoriété dans ces cercles.

De quoi se positionner pour un « 21 avril numérique, » où c’est l’extrême droite qui s’impose sur la droite traditionnelle sur Internet.

Mais quoi qu’il arrive, Benoit Thieulin estime que l’influence politique du Web restera limitée tant que les « Digital Natives » ne seront pas une majorité en France, dans les années 2030…

Dès qu’elles seront publiques, les vidéos des intervenants seront partagées avec vous sur la page Facebook d’ITespresso.fr.

Logo : © PixBox – Fotolia.com

Lire aussi :