La fin du code-barre a-t-elle sonné ?

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Ce mois-ci, un nouveau système sera présenté aux Etats-Unis, qui pourrait remplacer à terme les codes-barres. Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) utilise des micropuces susceptibles de contenir nettement plus d’informations que le code-barre.

Cela fait cinq ans que le MIT prépare ce qu’il appelle l’EPC Network. L’EPC (Electronic Product Code) sera présenté au public le 15 septembre lors d’un symposium qui se tiendra à Chicago. Cette nouvelle technologie devrait surtout intéresser les fournisseurs de produits à la consommation.

Contrairement aux codes-barres bien connus qui ne ciblent que des groupes de produits, le système EPC est à même de contenir de l’information sur n’importe quel produit individuel. Un exemple: alors que chaque cannette de Coca Cola présente aujourd’hui le même code-barre, chacune d’elles pourrait, grâce au système EPC, être dorénavant dotée de son propre code. Pour ce faire, on recourt à des puces qui émettent des signaux: c’est ce que l’on appelle la Radio Frequency Identification (RFID). Résultat: le suivi de chaque produit peut s’effectuer plus aisément.

Selon les spécialistes, le code-barre est quasiment arrivé au bout de ses possibilités. Le code-barre fonctionne en effet sur base d’un maximum de 12 bits. Il devient donc malaisé d’encore inventer de nouveaux codes. Le passage planifié à 14 bits ne serait rien de plus qu’une solution provisoire. Le système EPC, lui, exploite 96 bits, ce qui suffit en principe pour doter chaque grain de riz au monde de son propre code.

Le système EPC se trouve temporaitement encore dans une phase expérimentale. Ce n’est que dans une dizaine d’années qu’il pourrait faire son entrée dans les magasins. D’abord, il faut que les prix des puces diminuent encore, mais un certain nombre de groupements d’intérêts se posent aussi des questions quant à la protection de la vie privée, une fois que les systèmes RFID seront utilisés.