La nouvelle version de BeOS sort de l’ombre

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Avec une nouvelle version de son système d’exploitation, un accord de distribution avec Hitachi et le soutien financier d’Intel, Be repart de l’avant.

Une des surprises du Comdex qui se tenait cette semaine à Las Vegas aura été le retour sur le devant de la scène de la société Be qui a multiplié les annonces. Le mois prochain, elle lancera BeOS 4 pour Intel et PowerPC. Si c’est la quatrième version commerciale du système, c’est seulement la deuxième qui tourne sur les processeurs d’Intel et surtout la première à supporter une large gamme de périphériques PC (cartes sons, cartes graphiques… ). Vendue 100 dollars (600 francs), elle pourra cohabiter avec Windows sur une même machine.

Hitachi, le géant japonais de la micro, apprécie le système puisqu’il vient de signer un accord avec Be au terme duquel il commercialisera trois modèles de PC avec la version Japonaise de BeOS 4 préinstallée en plus de Windows 98. C’est le premier gros contrat OEM décroché par Be auprès d’un grand constructeur.

Par ailleurs, Be a annoncé avoir bénéficié d’un investissement de 25 millions de dollars de la part de différentes sociétés. La plus connue est Intel dont le montant de l’investissement n’a pas été précisé. La participation du fondeur apporte un réel soutien au moins pour l’image de Be.

Lancé en 1995, BeOS était d’abord destiné à la BeBox une machine biprocesseur s’appuyant sur deux PowerPC. Cette machine n’a pas connu le succès espéré et rapidement le système est devenu une alternative à MacOS sur les machines compatibles Mac. La mort du marché des compatibles et les difficultés d’Apple ont abouti au lancement d’une version pour processeurs Intel.

Aujourd’hui, BeOS se positionne comme un système spécialisé dans le multimédia et plus précisément dans la création audio et vidéo. Au Comdex, Be a montré les capacités de son système en reproduisant la démonstration effectuée par Microsoft et Silicon Graphics sous NT avec un simple Pentium II à 450 MHz et une carte vidéo à 70 dollars. Pour Jean-Louis Gassée, fondateur et président de Be, il est évident que Microsoft ne pourra jamais rattraper BeOS dans le domaine du multimédia. Selon lui, « Windows est beaucoup trop lourd et trop complexe pour offrir des performances temps réel convenables et aussi longtemps qu’il continuera à grandir, Be gardera l’avantage ».