L’Allemagne voit d’un mauvais oeil la reconnaissance faciale de Facebook

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Les autorités allemandes demandent à Facebook de désactiver sa fonction de reconnaissance faciale, un procédé de collecte de données biométriques incompatible avec la législation en vigueur outre-Rhin.

Facebook s’est mis dans de beaux draps en activant en Allemagne sa fonctionnalité de reconnaissance faciale. Outre-Rhin, les autorités jugent illégale la collecte de données biométriques sans consentement explicite de la part des intéressés.

La CNIL réfléchit déjà sérieusement à la question. Voici que ses homologues allemands en font de même. La reconnaissance faciale n’a pas fini de susciter le débat.

Avec cette fonction instaurée en juin, Facebook scanne les photographies publiées par ses membres et tente d’analyser les visages pour identifier des personnes déjà répertoriées sur d’autres clichés.

Auquel cas il suggère une identification de l’individu supposément présent et associe l’image en question à son profil. Actif par défaut, le module est toutefois désactivable.

Pour autant, cela ne suffit pas à calmer le courroux des autorités hambourgeoises. Dans un communiqué, ces dernières exhortent Facebook à détruire l’intégralité des données qu’il aurait collectées avec cet outil.

Selon les lois en vigueur, le réseau social de Mark Zuckerberg n’aurait pas le droit de procéder à de telles collectes d’informations sans avoir expressément obtenu l’accord des utilisateurs concernés.

« Si ces données tombaient dans de mauvaises mains, il serait possible de comparer et d’identifier n’importe qui pris en photo avec un simple téléphone portable« , affirme Johannes Caspar, l’un des instigateurs du dossier.

Selon lui, quand bien même la réglementation locale ne prévaudrait pas sur les lois européennes, Facebook se rendrait également coupable d’infraction envers ces dernières.

L’accusé, qui « [rejette] fermement toute affirmation selon laquelle il ne [respecterait pas] ses obligations« , a deux semaines pour réagir. Il encourt plusieurs centaines de milliers d’euros d’amende.

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