L’avenir du DVD passe par le Blu-ray Disc

Cloud

Un disque optique d’une capacité jusqu’à six fois supérieure à celle du DVD, un débit qui autorise l’enregistrement et la lecture simultanée, le tout dans le respect des formats de vidéo actuels. C’est ce que promet le Blu-ray Disc, un nouveau format DVD mis au point par neuf acteurs majeurs de l’industrie dont Sony, Philips, Pioneer et Matsushita.

Après le DVD, le BRD ? Neuf industriels majeurs (Hitachi, LG Electronics, Matsushita, Pioneer, Philips, Samsung Electronics, Sharp et Sony) ont présenté ce 19 février à Tokyo les spécifications de base d’un nouveau format de stockage destiné à la prochaine génération de disques optiques vidéo. Ce nouveau format, baptisé Blu-ray Disc (BRD), permettra d’enregistrer jusqu’à 27 Go par face et par couche sur une galette argentique de 12 cm équivalente aux CD et DVD actuels. Soit un total théorique de 108 Go. Rappelons que les DVD vidéo sont aujourd’hui limités à 17 Go (ou 4,7 Go par couche). Les Blu-ray Disc seront réinscriptibles et devraient sortir en version 30 et 50 Go dans un premier temps. Des capacités qui permettront de délivrer 2 heures de vidéo haute définition ou plus de 13 heures en qualité VHS.

Pour atteindre de telles capacités, les industriels ont adopté un laser bleu-violet d’une longueur d’onde de 405 nanomètres (nm) contre 635 ou 650 pour le laser rouge actuellement. Par ailleurs, le BRD supporte un débit d’enregistrement allant jusqu’à 36 Mbits/s (contre 4,7 Mbits/s maximum pour le DVD). Cela permettra de conserver la qualité de l’image originale lors d’une prise de vue directe à partir d’une caméra DV par exemple, ou encore d’assurer l’enregistrement et la lecture simultanément à partir du même support. Bref, le BRD semble démultiplier les avantages du numérique.

Compatibilité MPEG-2 et gestion du copyright

Ces futurs disques seront adaptés aux standards actuels en matière de vidéo, notamment le standard MPEG-2, garantissant ainsi une compatibilité avec les formats digital broadcast courants tout en offrant des capacités de qualité supérieure (le MPEG-2 étant un format à taux de compression variable, il est possible de jouer sur la qualité). Et, pour conserver de bonnes relations avec Hollywood, le BRD adoptera un identifiant unique par disque censé faciliter les fonctions de gestion de copyright. Les premiers produits sont attendus pour le printemps prochain.

Outre l’aspect technologique qui n’est pas nouveau en soi, l’intérêt du BRD est que les constructeurs partent cette fois sur des bases communes, ce qui, en toute logique, devrait déboucher sur des produits standard. Cela évitera peut-être la situation actuelle où l’on trouve trois types de DVD incompatibles entre eux : le DVD-Ram, le DVD-RW et le DVD+RW. Mais rien n’est moins sûr car deux de ces trois formats sont pourtant issus du DVDForum, un consortium de constructeurs chargé d’établir un standard. Reste une question : à quoi serviront ces dizaines de gigaoctets ? A assurer une qualité vidéo et audio supérieure ? A offrir plusieurs films sur un même support ? Plus de bonus ? De nouveaux jeux vidéo ? Aux éditeurs de répondre à cette question.