Le blogeur de Monputeaux.com gagne son procès pour diffamation

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La cour d’appel de Versailles a lavé Christophe Grébert des soupçons de
pédophilie émis à son encontre par des élus locaux de Puteaux.

Semaine judiciaire chargée pour Christophe Grébert, l’animateur du désormais célèbre blog « citoyen » MonPuteaux.com du nom d’une commune située dans les Hauts-de-Seine et opposant au clan Ceccaldi-Raynaud aux commandes de l’équipe municipale.

Le 26 avril, la cour d’appel de Versailles a confirmé la sentence émise le 5 septembre en première instance devant le tribunal de grande instance de Nanterre : elle a condamné Joëlle Ceccaldi-Raynaud, députée-maire UMP de Puteaux, et de son père Charles, ancien sénateur UMP et ex-maire de la ville, à 2500 euros d’amende chacun, respectivement pour diffamation et complicité

Ils avaient porté des accusations ignobles et non fondées à l’encontre de Christophe Grébert : dans un courrier adressé au Préfet des Hauts-de-Seine et publié sur le site Web de la municipalité en février 2004, les élus ont insinué que Christophe Grébert présentait des supposés penchants pédophiles.

En outre, ils devront payer solidairement 3000 euros de dommages et intérêts et 750 euros chacun au titre des frais de justice à la partie civile. Le jugement devra être publié à leurs frais sur le site Internet de la ville et dans l’édition des Hauts-de-Seine du Parisien. En revanche, le principe de publier le jugement dans le Journal du Dimanche, acquis en premier ressort, n’a pas été maintenu. Charles et Joëlle Ceccaldi-Raynaud peuvent encore se pourvoir en cassation.

Encore une procédure en suspens

La veille de cette décision de cour d’appel, Christophe Grébert s’était rendu au Palais de justice de Paris pour une audience liée à la procédure en appel dans un autre dossier « mairie de Puteaux contre Monputeaux ». En 2004, le blogeur a été poursuivi en diffamation par la municipalité après avoir mis en cause la mauvaise gestion de la ville à travers une contribution sur son blog datant de 2004 et s’appuyant sur une revue de presse.

En mars 2006, Christophe Grébert a été relaxé en première instance mais la municipalité a fait appel. Mercredi 25 avril, le blogeur a plaidé sa bonne foi devant la cour d’appel de Paris et s’est dit « harcelé » par la municipalité. Le jugement est mis en délibéré au 30 mai.

Autant de litiges qui mêlent à la fois des questions de liberté d’expression sur le Web mais aussi de banales querelles de clocher entre opposants politiques. En qualité de militant du Parti socialiste, Christophe Grébert utilise son blog comme une tribune pour affronter la famille Ceccaldi-Raynaud qui revendique leur affiliation à l’UMP.


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