Le créateur de PGP veut chiffrer les communications Internet

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Phil Zimmermann veut appliquer sa technologie à la voix sur IP afin de protéger les conversations passées sur Internet.

Philip Zimmermann pourrait bien apporter à la voix sur IP ce qu’il a fait pour le courrier électronique : la confidentialité des échanges. L’inventeur du logiciel de chiffrement PGP (Pretty Good Privacy) en 1991 s’apprête à récidiver, cette fois avec les communications téléphoniques passées via le réseau mondial. Le développeur doit présenter, aujourd’hui jeudi 28 juillet à l’occasion des journées Black Hat 2005 (qui se sont déroulées les 27 et 28 juillet à Las Vegas), un prototype de son programme de sécurisation.

Celui-ci visera a rendre inaudibles les conversations téléphoniques passées sur Internet aux oreilles des espions et autres personnes indiscrètes. Actuellement, selon Phil Zimmermann, la plupart des communications en voix sur IP ne disposent d’aucune protection et expose les conversations aux individus qui parviendraient à intercepter le trafic des données qui circulent en ligne.

Convaincre les fabricants de téléphones

Comme avec PGP, la solution de protection des communications IP crypte les données d’un bout à l’autre du réseau alors constitué entre les deux postes téléphoniques. Cela suppose donc que les deux appareils permettant de communiquer (téléphone ou ordinateur équipé d’un casque/micro) disposent du même protocole de chiffrement/déchiffrement. Ce qui ne pose pas particulièrement de problème si les communications s’effectuent à partir d’un ordinateur où il suffit d’installer l’application.

Mais la difficulté se corse pour les boîtiers de voix sur IP, voire les futurs téléphones mobile qui intégreront la norme Wi-Fi. Phil Zimmermann a reconnu auprès de l’Associated Press que, pour exploiter sa solution, les fabricants de téléphones devraient intégrer le futur logiciel dans leurs appareils. Il faudra donc que constructeurs et opérateurs adoptent la technologie pour que celle-ci se déploie de manière standardisée. L’application devrait être disponible d’ici un an selon son concepteur.