Le FSI va davantage soutenir les PME et les start-up

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En 3 ans d’activité, le Fonds stratégique d’investissement a investi 5,9 milliards d’euros dans l’industrie française, y compris des sociétés IT (Dailymotion, Cegedim, Avanquest…).

FSI : une enveloppe de 250 millions d’euros pour les start-up

A l’occasion du troisième anniversaire du fonds souverain (17 novembre), Nicolas Sarkozy a considéré que « les raisons qui ont motivé la création du FSI sont d’actualité« .

« J’avais en mémoire la disparition de certains fleurons de notre industrie. Je pensais à Pechiney racheté en 2003, sans que le gouvernement n’ait pu l’empêcher« , s’est remémoré le chef de l’Etat.

Le FSI va surtout beaucoup plus se consacrer aux PME qui ont des problèmes de financement spécifiques selon l’INSEE (voir encadré en bas de l’article).

Du coup, « 1,5 milliard d’euros issus des fonds d’épargne sont affectés au FSI » pour aider les PME, qui complèteront la création du livret de développement industriel durable.

« Concrètement, cela signifie 3 milliards d’euros de ressources supplémentaires pour l’investissement des PME« , résumait le chef de l’État.

Pour les start-up, une enveloppe de 250 millions d’euros sera créée pour « favoriser les retombées industrielles du programme Investissements d’avenir ».

« Le FSI pourra investir dans les phases d’industrialisation des projets qui en sont issus. »

De leur côté, les PME de région auront bientôt un guichet d’aide unique.

FSI Régions sera créé en partenariat avec Oséo (une banque publique française de financement des PME) et bénéficiera d’un budget d’investissement de 350 millions d’euros.

Divers fonds sectoriels (aéronautique, santé et nucléaire) sont créés ou renouvelés pour aider à structurer ces filières.

« Mais soyons clairs, l’État n’a pas vocation à soutenir des entreprises qui ne sont pas viables. Cessons les caricatures« ,  a prévenu Nicolas Sarkozy.

Les PME ont vraiment besoin de financements
Une publication de Data-Publica (une plate-forme « Open Data ») analysant des chiffres de l’INSEE a déterminé les sources de financement des PME de plus de 10 employés entre 2007 et 2010, et leurs échecs. Ainsi, les PME à forte croissance et les start-up (nommées « gazelles » dans l’étude) ont de plus en plus besoin de financement, et dépendent de plus en plus de l’emprunt. En 2010, 41% d’entre elles ont utilisé ce mode de financement (contre 38% en 2007). Et l’INSEE anticipe que cette proportion montera à un vertigineux 59% en 2013.Ce qui pose problème, c’est que les banques sont plus réticentes à prêter : en 2010, 17% des entreprises qui ont recherché un prêt bancaire ont au moins partiellement échoué. Elles n’étaient que 6% dans ce cas en 2007.Et les augmentations de capital ne sont pas toujours la solution. Si en 2007, ces opérations ne rataient virtuellement jamais, en 2010 les PME à forte croissance échouaient dans 10% des cas à augmenter leur capital. Pour les start-up, le taux était de 16%.

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