Le futur service VOD d’Orange fait des envieux

Mobilité

Un accord exclusif signé entre France Telecom et France Televisions dans la
vidéo à la demande irrite Free et Neuf Cegetel.

Rewind TV est à peine annoncé qu’il commence déjà à agacer ceux qui sont écartés du projet. Derrière ce nom de code se cache un accord exclusif entre France Telecom et France Televisions portant sur la vidéo à la demande.

D’ici la fin de l’année, Orange va proposer à ses abonnés un « service inédit  » (mais sans doute payant) qui permettra d’exploiter de manière originale les programmes de flux (magazines, émissions de divertissement) et les programmes de stock (séries, fictions et documentaires, hors cinéma) qui émanent du groupe public audiovisuel (France 2, France 3, France 4, France 5 et France Ô).

En fonction de leurs catégories, ces programmes seront disponibles à la demande dans une période de 7 à 30 jours après leur diffusion hertzienne. Le tout dans une exploitation multi-canal (TV, PC, mobile).

La nature exclusive de cet accord a fait bondir les principaux opérateurs alternatifs : Neuf Cegetel et Free. Selon Le Figaro, les principaux concurrents d’Orange ont émis une protestation sous forme de lettre adressée à Patrick de Carolis, président de France Télévisions, et à Michel Boyon, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).

« Signé en catimini »

Jacques Veyrat, président de Neuf Cegetel, aurait affirmé dans son courrier que « s’il devait être confirmé, cet accord constituerait une atteinte grave à la mission de service public des chaînes du groupe France Télévisions, notamment au regard de leurs obligations ».

De son côté, le groupe Iliad/Free dénonce l’accord « signé en catimini «  et demande « d’avoir le droit de diffuser aux mêmes conditions que celles accordées à France Télécom les programmes de vidéo à la demande ».

Contacté par le quotidien, Orange rétorque qu’il s’agit « d’un parte nariat classique ». Côté France Télévisions, la direction du groupe audiovisuel estime que « le périmètre et la durée de l’accord constituent le double motif qui ne justifie pas un appel d’offres ». Des réponses qui risquent de laisser sur la faim les opérateurs outrés.