Le G5 presque prêt pour le marché

Mobilité

Apple aurait reçu la version 0.7 du prototype du PowerPC 8500. Le G5 a passé la barre des 2,8 GHz. Les performances sont au rendez-vous, mais Jon Rubinstein entend améliorer encore la version finale. Apple, Motorola, IBM, Cisco et SGI pourraient pousser les développements du PowerPC plus loin…

Les laboratoires de Jon Rubinstein ne ménageraient pas leurs efforts pour faire oublier au monde le retard d’Apple dans la course au gigahertz, selon Macosrumors ! La firme de Cupertino aurait en effet reçu de Motorola les échantillons du prototype de sa puce PowerPC 8500 dans une version 0.7. Celle-ci serait considérée comme étant bonne pour le service : le module AltiVec fonctionne désormais aussi bien que dans la puce de la génération précédente, la version PowerPC 7460 du G4. Le prototype du G5, après avoir récemment passé le cap des 2,4 GHz (voir édition du 6 novembre 2001), aurait été capable d’atteindre les 2,8 GHz. De quoi fabriquer en volume des puces à 2 GHz pour les inscrire au catalogue d’Apple ?

L’équipe matériel de la firme ayant reçu des modèles tournant entre 1,6 et 2,8 GHz. Ces vitesses ne seront pas celles des premières machines commercialisées, mais le fait de les obtenir aussi facilement, sans que des problèmes majeurs de fonctionnement ne viennent freiner leur développement, est un bon indicateur des possibilités de montée en fréquence rapide de la puce et d’industrialisation des processeurs. Bien que le G5 dans sa forme actuelle semble pouvoir être considéré comme bon pour le service et commercialisable (les bogues critiques ont disparu, mais des optimisations seraient encore possibles), Jon Rubinstein aurait décidé de faire réaliser par Motorola une ultime amélioration. L’introduction du processeur dans les machines serait prévue sur les lignes de fabrication d’Apple dans le courant du mois de décembre. Après quelques ratés (voir édition du 12 octobre 2001), le rythme actuel de livraison des différentes versions de cette puce semble suffisamment fiable pour que les délais mentionnés soient respectés.

Cisco et SGI à la rescousse d’Apple

La stratégie d’Apple concernant l’utilisation du PowerPC étant très liée au succès de l’activité de production de processeurs de Motorola – dont la poursuite est encore suspendue à ses résultats – deux nouveaux entrants de poids pourraient bien soulager la Pomme : Cisco et SGI (voir édition du 21 avril 1999). Ceux-ci pourraient bien être les sauveurs de la plate-forme PowerPC. L' »architecte de l’Internet », comme Cisco se définit lui-même, et le pourvoyeur de stations de travail graphiques SGI auraient l’intention de profiter à plein des évolutions du G5. Cisco entendrait utiliser le G5 pour ses routeurs haut de gamme, tandis que SGI serait en train d’abandonner le développement de ses processeurs R16000 et R18000, pour des raisons de réduction de coût, et aurait accéléré le portage de son Unix, l’IRIX 7.0, sur le G5. Les équipes de SGI auraient déjà réalisé un prototype de station de travail s’appuyant sur un G5. Le processeur 64 bits pourrait faire l’affaire du spécialiste des stations graphiques, permettant à Apple, Motorola et IBM de signer à nouveau ensemble dans moins d’un mois un contrat de futurs développements du PowerPC. Et de reparler du G6 ! Steve Jobs aurait l’intention de donner au G5 une durée de vie de 18 mois avant de lancer le G6 à la mi-2003. Ce processeur, s’il devait être lancé sur le marché dans un délai aussi court, tournerait entre 4,5 et 5 GHz dès son introduction et pourrait atteindre jusqu’à 10 GHz. Il utiliserait un processus de fabrication à 0,7 micron et intégrerait la version 2 d’AltiVec, ainsi que plus de 100 millions de transistors. Mais ce n’est pas tout : derrière le G6, on entend déjà parler d’un G7 qu’Apple pourrait vouloir introduire dans le courant de 2005 pour des vitesses atteignant jusqu’à 20 GHz. Le renouvellement d’intérêt pour la plate-forme PowerPC semble essentiellement dû à l’arrivée de nouveaux clients aussi importants que Cisco et SGI. Si leur désir de s’engager se concrétisait, les freins au développement du PowerPC pourraient bien se libérer pour un temps au plus grand bénéfice d’Apple et de ses clients…