Le ministère de l’Intérieur inaugure un portail anti-escroqueries

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Dans le cadre de la lutte contre lutte anti-cyber-criminalité, Michèle Alliot-Marie a présenté un site Web dédié au signalement des escroqueries en ligne.

La ministre de l’Intérieur vient de présenter un plan global visant à lutter contre les escroqueries, en particulier celles commises sur la Toile. C’est à cet effet que vient d’être lancée la plate-forme Internet-signalement.gouv.fr, qui se veut « le portail officiel de signalement des contenus illicites de l’Internet ».

En cliquant sur le bouton « Signaler » visible dès la page d’accueil, les internautes peuvent faire part des fraudes qu’ils ont repéré ou dont il ont été victimes, comme le scam, appelé aussi arnaque nigériane, les tentatives de phishing afin de récupérer des données bancaires ou les arnaques à la loterie.

Les signalements effectués peuvent être anonymes ou non, selon le désir de l’internaute. Il est précisé que le formulaire de signalement enregistre les numéros IP des émetteurs.

Toutefois, le site précise qu’une adresse IP seule « ne permet pas d’identifier une personne. Seuls les fournisseurs d’accès et de services sur Internet connaissent les titulaires des adresses IP. Dans des cas exceptionnels, pour les nécessités d’une enquête, les enquêteurs peuvent demander l’identification d’un numéro IP. Ils doivent obtenir l’autorisation d’un Procureur de la République ».

Des signalement gérés en temps réel par des policiers spécialisés

Les informations recueillies par l’entremise de ce portail sont traitées en temps réel par des policiers et des gendarmes de la Plate-forme d’Harmonisation, d’Analyse, de Recoupement et d’Orientation des Signalements (PHAROS). Cette plate-forme est intégrée à l’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication (OCLCTIC).

Si le contenu repéré est bien en infraction avec la loi, le dossier est alors transmis vers un service d’enquête de la Police Nationale, de la Gendarmerie Nationale, des Douanes ou de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes. Et si le contenu illicite signalé est élaboré depuis l’étranger, le signalement est transmis à Interpol, qui se charge ensuite de le rapporter aux autorités judiciaires de l’Etat concerné.

Internet-signalement.gouv.fr se veut aussi informatif : il dispense notamment des conseils aux jeunes et à leurs parents pour leur permettre de surfer en toute sécurité sur le Web. L’onglet « Internet Prudent » donne des explications supplémentaires sur ce que sont le scam, le phishing ou le peer to peer et les moyens de s’en prémunir.

Cette initiative française s’inscrit dans une volonté européenne de lutter à grande échelle contre la cyber-criminalité. L’Union européenne compte ainsi mettre en place d’ici 2010 une plate-forme européenne de signalement des cyber-crimes, financée par la Commission Européenne, et gérée par Europol.