Le moteur Bing de Microsoft poursuit lentement sa croissance

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Après avoir joué sur l’effet de nouveauté, Bing grignote tout doucement des parts de marché à ses concurrents Google et Yahoo. Mais Microsoft est encore loin de menacer ces deux géants.

Après un lancement qui a suscité la curiosité début juin, Bing.com tend à trouver sa vitesse de croisière en termes de parts de marché, même s’il reste évidemment bien loin de Google comme de Yahoo. Le successeur de Live Search avait en effet connu des débuts en fanfare : selon le cabinet ComScore, dans la période du 2 au 6 juin, la pénétration des sites de Microsoft est passée de 13,8% (moyenne quotidienne perçu parmi les internautes américains cherchant des informations) à 15,5%.

Mais trois semaines après son inauguration, les parts de marché de Bing dans le secteur des moteurs de recherche a tendance à se tasser, alors que l’attrait de la nouveauté commence à s’émousser. Toujours selon ComScore, le moteur de la firme de Redmond a enregistré 12,1% des recherches des Américains entre le 8 et le 12 juin derniers. De son côté, Google a enregistré 65% des requêtes sur tout le mois de mai aux Etats-Unis, contre 20,1% pour Yahoo.

Le cabinet d’analyses StatCounter se montre plus pessimiste concernent les résultats enregistrés par Bing. Le jour de son lancement, le 1er juin, il a totalisé 5,52% de parts de marché aux Etats-Unis, toujours derrière la firme de Mountain View et Yahoo. Au 16 juin, sa part de marché a très légèrement progressé, à 6,83%. A cette même date, Yahoo représentait 12 % de parts de marché et Google Search culminait à 79%.

Steve Ballmer, le P-DG de Microsoft, préfère jouer la carte de la modestie en recadrant les ambitions que l’éditeur américain a pour Bing : « Je ne veux pas susciter trop d’attentes. Il va falloir qu’on soit tenace et qu’on garde très longtemps le rythme de l’innovation », rapporte l’AFP, d’après un discours que le dirigeant a tenu lors d’une conférence à Detroit, aux Etats-Unis.

« On va peut-être réussir, peut-être pas, mais nous ne pouvons pas réussir si nous ne nous engageons pas à changer les choses, changer l’approche, changer le modèle d’entreprise, et on ne peut pas abandonner au bout de six mois, ou un an, ou deux ans », a-t-il ajouté. Il convient en effet de ne pas trop spéculer sur le sort de Bing et l’impact qu’il pourrait avoir sur ses concurrents, après moins d’un  mois d’existence. Reste que, pour le moment, l’empereur Google semble indétrônable…

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