L’e-papier sera-t-il une technologie de rupture ?

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Avec l’arrivée du papier électronique flexible, le cabinets d’études Gartner
émet des pistes d’exploitation dans une analyse.

En annonçant la production de modules d’écran basés sur du papier électronique flexible, la société britannique Plastic Logic a ouvert la voie à une nouvelle génération d’équipements informatiques et d’appareils électroniques portables à faible consommation d’énergie.

C’est la mobilisation de 100 millions de dollars en capital-risque par le fabricant de Cambridge destinés à l’inauguration de la première usine de fabrication de composants électroniques plastiques qui a inspiré au cabinet Gartner cette prédiction optimiste. Le site industriel, basé à Dresde en Allemagne, devrait démarrer la production de papier électronique flexible dès 2008.

Selon Gartner, les avantages potentiels des composants électroniques polymères similaires à ceux présentés par Plastic Logic ont bel et bien été reconnus. En revanche, la technologie a révélé certains problèmes, notamment un gain médiocre du transistor, une sensibilité à la contamination (particulièrement à l’humidité) et de faibles densités de circuit.

Selon une analyse de Jim Tully et Martin Reynolds, deux experts de Gartner, Plastic Logic a déclaré avoir corrigé une grande partie de ces problèmes et être aujourd’hui en mesure de produire des composants viables utilisant des matériaux peu coûteux. Aussi le rapport prédit-il les meilleures chances de succès à l’initiative « e-paper » de Plastic Logic.

« Contrairement aux autres technologies d’affichage, les écrans en papier électronique polymère sont à la fois pliables et souples« , relève le cabinet d’études.

« Ils peuvent également être fabriqués sur des surfaces incurvées (mais rigides), comme des tableaux de bord de voiture par exemple, et ne consomment aucune énergie pour maintenir l’affichage d’une image. La signalisation représente également un marché attractif pour cette technologie« , peut-on lire. « Avec les progrès réalisés dans le domaine de l’électronique polymère, les appareils pourront à terme être intégrés dans des vêtements, des jouets en peluche et d’autres produits où ils pourront alors être utilisés pour les étiquettes d’identification par radiofréquence (RFID). »

Le rapport se veut décidémment prolixe. « Les circuits flexibles utilisés pour les étiquettes de prix et les dispositifs de sécurité pourront être directement et de manière invisible tissés dans les vêtements, ce qui avantagera considérablement les revendeurs. Les circuits pourront également stocker des instructions de lavage qui seront automatiquement détectées par les machines à laver. »

L’électronique polymère pourra également être utilisée pour afficher des images mobiles sur des T-shirts, permettant au consommateur d’utiliser les images de leur propre appareil photo numérique.

« L’électronique plastique peut être produite sous forme de grandes feuilles mais son fonctionnement est relativement lent. Elle n’a pas vocation à remplacer les puces de silicium qui offrent un coût inférieur par transistor et des capacités logiques denses, complexes et rapides« , précisent les analystes.

« Les circuits plastiques seront donc utilisés dans les applications nouvelles et émergentes telles que mentionnées plus haut. Nous pensons que les transistors plastiques connaîtront un certain succès dans les applications combinant leur capacité de large surface à la logique rapide et dense du silicium. »

IBM, Philips, Xerox, Hitachi, Samsung et AU Optronics travaillent également au développement de la technologie polymère.

Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 9 janvier 2007