Le spam sur téléphones mobiles mécontente les utilisateurs

Mobilité

Les opérateurs de téléphonie mobile sont confrontés au mécontentement des utilisateurs, agacés par la forte augmentation du nombre de SMS non sollicités.

Selon une étude menée par la société Wireless Services Corporation (WSC), près de la moitié des messages textuels sur téléphones mobiles reçus aux Etats-Unis sont aujourd’hui des spams, contre 18 % seulement il y a un an.

Cette augmentation du nombre de SMS non sollicités est attribuée à l’expertise croissante des polluposteurs, qui s’aventurent désormais au delà du domaine de l’e-mail. WSC estime que les auteurs de spams, qui à l’origine envoyaient des messages vers les téléphones mobiles à partir d’Internet, sont devenus suffisamment experts dans le domaine des réseaux sans fil pour déjouer les technologies antispams élaborées pour les e-mails.

« Tout le monde déteste le spam, qu’il arrive dans une boîte e-mail ou sur un téléphone mobile », a déclaré Rich Begert, président et directeur général de WSC. « Mais avec le spam sur mobiles, les consommateurs américains doivent payer pour recevoir sur leur téléphone des messages non sollicités et sans intérêt pour eux. Pire encore, certains polluposteurs tentent de vous faire appeler des numéros surtaxés ou de modifier les paramètres de réglage de votre téléphone. »

Des mesures législatives inefficaces

Les efforts pour combattre le spam sur mobiles se heurtent à de nombreux obstacles, selon Rich Gebert. Celui-ci pense que les tentatives de limiter ce phénomène grâce à des mesures législatives sont vouées à l’échec dans la mesure où les polluposteurs sont suffisamment intelligents pour lancer leurs campagnes à partir de pays dans lesquels les lois américaines ne sont pas applicables.

Rich Gebert cite une récente étude de l’Université de St Gallen en Suisse, selon laquelle les opérateurs mobiles qui ne prennent pas de mesures contre le spam risquent de perdre des clients. « Les utilisateurs sont non seulement agacés de devoir payer pour des messages entrants non sollicités, mais également irrités face à ce qu’ils perçoivent comme une intrusion dans leur vie privée. Ils risquent de croire que leur opérateur a laissé filtrer leurs informations personnelles auprès des polluposteurs », explique-t-il.