LEA surfe sur le courant électrique

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Spécialisée dans le traitement du signal analogique permettant de différencier la voix des données, la jeune société rennaise LEA va faire au Cebit la démonstration d’une solution d’accès Internet via des lignes électriques.

Comme chaque année, le Cebit, le salon mondial de la bureautique, de l’informatique et des télécommunications, apporte son lot de nouveautés en matière technologique. Parmi les solutions avant-gardistes, la société LEA risque d’attirer l’attention grâce à sa technologie qui permet de diffuser des données, de la voix et de la vidéo via le courant électrique. Jusqu’ici, la société rennaise était essentiellement connue pour la fabrication de filtres ADSL permettant de séparer les signaux basses fréquences qui transmettent la voix des signaux de données émis en hautes fréquences.

La solution de la société LEA est en fait une passerelle entre le réseau ADSL et la ligne électrique. Elektra se branche ainsi à l’arrivée de l’ADSL. Le boîtier intègre un modem classique plus une solution permettant le transfert du signal sur le réseau électrique. Il faut cependant installer sur la prise de courant où l’on connecte le terminal Internet un « Net plug », lequel permet de capter de nouveau les fréquences modifiées par la solution centrale. Une telle solution permet de se connecter au réseau au travers de n’importe quelle prise électrique, autant dire à peu près à n’importe quel endroit dans un bâtiment. Selon Julien Chaigneau, directeur marketing de LEA, le ratio est de deux prises téléphoniques pour quarante prises électriques.

Une technologie qui promet d’être abordable

La solution est encore à l’état de prototype. La société assure que des opérateurs sont déjà en train de la tester. Ces derniers, qui seront amenés à commercialiser cette solution, devront notamment se pencher sur l’intérêt de la technologie face aux solutions Wireless, qui permettent, elles aussi, de se connecter sans avoir à installer de câbles réseau. Reste qu’une technologie comme Wi-Fi, si elle apporte une réelle réponse à des questions de mobilité, est encore très chère. LEA, qui compte viser le marché des PME et des particuliers, estime que le boîtier central comprenant un modem pourrait être vendu autour des 400 euros et chaque « Net Plug » pour 100 euros. Des chiffres à prendre bien sûr avec prudence puisque ces matériels ne sont pas encore disponibles, mais qui donnent tout de même une idée assez précise du coût relativement faible de cette technologie.

Côté sécurité, faiblesse souvent reprochée à Wi-Fi, LEA compte s’appuyer sur des solutions logicielles pour sécuriser l’accès au réseau. Concernant les taux de transfert, les deux technologies se valent. Wi-Fi permet en théorie d’atteindre 11 Mbits/s. LEA annonce pouvoir réaliser des transfert entre 10 et 14 Mbits/s. Côté consommation électrique, LEA assure que le flux haut débit n’a aucune incidence. La solution n’est toutefois pas compatible avec une liaison Internet classique. Pour fonctionner, elle doit utiliser une fréquence modulable. Exit donc les connexions RTC par modem classique.