Les « avertisseurs de radars » ne roulent pas pour le gouvernement

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Trois fournisseurs « d’appareils d’aide à la conduite » (Coyote, Inforad et Wikango) protestent contre la décision du gouvernement d’interdire la vente de leurs produits phares. Ils appellent même à manifester.

Trois fabricants français « d’appareils d’aide à la conduite« , qualifiés par le gouvernement « d’avertisseurs de radars« , font cause commune pour s’opposer à l’interdiction programmée de leurs produits phares.

Lors d’une conférence de presse et dans un communiqué publié par Coyote, Inforad et Wikango, les trois entreprises « appellent à la mobilisation contre la décision d’interdire les avertisseurs de radars« .

Ils dénoncent « une annonce faite dans la précipitation, sans concertation et qui concerne aujourd’hui 4,7 millions  d’utilisateurs. »

En effet, hier à l’occasion du quatrième Comité interministériel de la sécurité routière (CISR), le gouvernement a annoncé son intention d’interdire ces appareils communautaires qui permettent aux automobilistes de s’échanger des informations sur les localisations des radars.

Les applications pour smartphones et les fonctionnalités des GPS au rôle identique subiraient le même destin.

Les usagers en infraction risqueraient un retrait de 6 points de leur permis de conduire et jusqu’à 1500 euros d’amende.

Pour se défendre, les trois entreprises en pointe sur ce marché arguent que leurs produits raffermissent la sécurité sur la route, contrairement aux allégations du gouvernement.

« Le Gouvernement souhaite développer l’information en temps réel des conducteurs sur la limite de vitesse à respecter ? Nous le faisons déjà. Nos produits affichent en permanence la limite de vitesse à respecter ! »

Tout en poursuivant : « Les avertisseurs permettent d’accroître la vigilance de chaque conducteur et permettent de lutter contre les risques de somnolence. »

« Chacun de nos appareils signale les zones à risque grâce à la communauté de nos utilisateurs permettant ainsi d’anticiper les zones de ralentissement et les freinages brutaux« .

Pour faire entendre leur voix, les trois entreprises appellent leurs 4,7 millions d’utilisateurs à manifester « le mercredi 18 mai à 13h » dans plusieurs villes : Lille, Bordeaux, Lyon, Marseille, Paris…

Pour être certains de faire passer leur message, ils informeront tous leurs utilisateurs de cet appel par un message affiché sur leurs « appareils d’aide à la conduite« .

Rappelons que ces machines sont souvent vendues avec un abonnement, et que le prix d’une plus grande sécurité s’élève, par exemple chez Coyote, à 12 euros par mois en plus du prix d’achat initial (environ 170 euros).

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