Les CD ont encore de belles années devant eux

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Tout le monde ne mise pas sur une musique dématérialisée, sans support physique. Ainsi MPO, professionnel du disque optique, lance une gamme de services autour de la gravure de CD à la demande. Son premier partenaire, Alapage, offrira d’ici peu la possibilité de composer soi-même sa compilation puis de se la faire expédier. Alors, disque dur ou CD ?

A force, on a presque l’impression que la musique ne va plus devenir que des fichiers que l’on transfère d’un appareil à l’autre. L’arrivée des abonnements payants à Napster, MusicNet et PressPlay (Duet était un « nom de travail »), tend à nous faire oublier que les CD audio ont toujours la cote. MPO, lui, y croit toujours : le professionnel du disque optique crée MPO On-line, une structure chargée de mettre à disposition des vendeurs en ligne le contenu des éditeurs de musique pour leur graver des compilations sur CD et les leur expédier. Premier partenaire : Alapage qui propose déjà avec MPO de réaliser un « CD à la demande » de Charles Trenet en compilant des titres du « fou chantant ». A partir du 20 juin prochain, Alapage proposera aux internautes de se constituer des compilations à partir d’un ensemble de titres plus vaste (voir encadré ci-dessous).

Philippe Thorel, directeur général de MPO On-Line, explique que le marché repose encore sur le support physique. L’arrivée tant attendue du haut débit pour tous « n’est pas pour demain », souligne-t-il, rejoint ici par Gilles Brabant, directeur de RealNetworks pour l’Europe du Sud qui regrette de son côté que « l’arrivée du haut débit [ne soit] pas aussi rapide que ce que l’on souhaitait ». RealNetworks est le partenaire de BMG, EMI et Warner dans MusicNet dont il détient 40 % (voir édition du 2 avril 2001), pour autant le diffuseur de contenus multimédias sur Internet soutient MPO On-Line et dit « y croire ». Pour appuyer leur discours, les responsables de MPO sortent les chiffres : « En 2005, les ventes de musique sur Internet devraient représenter 11 % des 45,8 milliards de dollars [plus de 3 500 milliards de francs] attendus cette année-là », soulignent-ils, « sur ces 11 %, moins de 20 % seront issus du téléchargement et du streaming (étude du cabinet Market Tracking Int.). » Force est de constater en effet que tout le monde ne possède pas un accès Internet à haut débit et que télécharger une douzaine de titres, même compressés en MP3, prend beaucoup de temps avec une connexion Internet classique. Après, il reste encore à convertir ces fichiers au format « .wav » pour les graver sur un CD, si on veut l’écouter sur un lecteur classique. L’opération est donc réservée à ceux qui ont la chance de posséder un équipement informatique adéquat, les autres pourront faire graver leurs CD à la demande.

Pas de concurrence du côté des Majors

MPO On-line possède des accords avec certaines Majors. « Nous discutons avec toutes les cinq », assure Loïc de Poix, président de MPO International qui précise que « les discussions sont les plus avancées avec BMG, EMI Virgin et Warner ». Aujourd’hui, la société propose l’accès à une base de 10 000 titres, dont les droits ont été négociés avec la Sacem. « C’est le même contrat qu’auparavant qui a juste été revisité », précise Philippe Thorel. MPO On-line devrait dévoiler prochainement de nouveaux partenariats avec des vendeurs en ligne. Ses responsables ne se disent pas inquiets de la mise en place, directement par les éditeurs de musique, de services comparables. Les Majors n’évoquent pas de service de CD à la demande, elles misent sur l’écoute en streaming et les téléchargements. EMI a pris des parts début juin dans Roxio (qui édite Easy CD Creator pour Windows et Toast pour Macintosh), le but étant de développer une solution permettant aux internautes de graver les morceaux qu’ils auront téléchargés de manière sécurisée, afin d’éviter toute copie ultérieure. Pour les éditeurs de musique, l’ennui avec les CD reste en effet qu’ils sont très facilement piratables.

A force, on a presque l’impression que la musique ne va plus devenir que des fichiers que l’on transfère d’un appareil à l’autre. L’arrivée des abonnements payants à Napster, MusicNet et PressPlay (Duet était un « nom de travail »), tend à nous faire oublier que les CD audio ont toujours la cote. MPO, lui, y croit toujours : le professionnel du disque optique crée MPO On-line, une structure chargée de mettre à disposition des vendeurs en ligne le contenu des éditeurs de musique pour leur graver des compilations sur CD et les leur expédier. Premier partenaire : Alapage qui propose déjà avec MPO de réaliser un « CD à la demande » de Charles Trenet en compilant des titres du « fou chantant ». A partir du 20 juin prochain, Alapage proposera aux internautes de se constituer des compilations à partir d’un ensemble de titres plus vaste (voir encadré ci-dessous).

Philippe Thorel, directeur général de MPO On-Line, explique que le marché repose encore sur le support physique. L’arrivée tant attendue du haut débit pour tous « n’est pas pour demain », souligne-t-il, rejoint ici par Gilles Brabant, directeur de RealNetworks pour l’Europe du Sud qui regrette de son côté que « l’arrivée du haut débit [ne soit] pas aussi rapide que ce que l’on souhaitait ». RealNetworks est le partenaire de BMG, EMI et Warner dans MusicNet dont il détient 40 % (voir édition du 2 avril 2001), pour autant le diffuseur de contenus multimédias sur Internet soutient MPO On-Line et dit « y croire ». Pour appuyer leur discours, les responsables de MPO sortent les chiffres : « En 2005, les ventes de musique sur Internet devraient représenter 11 % des 45,8 milliards de dollars [plus de 3 500 milliards de francs] attendus cette année-là », soulignent-ils, « sur ces 11 %, moins de 20 % seront issus du téléchargement et du streaming (étude du cabinet Market Tracking Int.). » Force est de constater en effet que tout le monde ne possède pas un accès Internet à haut débit et que télécharger une douzaine de titres, même compressés en MP3, prend beaucoup de temps avec une connexion Internet classique. Après, il reste encore à convertir ces fichiers au format « .wav » pour les graver sur un CD, si on veut l’écouter sur un lecteur classique. L’opération est donc réservée à ceux qui ont la chance de posséder un équipement informatique adéquat, les autres pourront faire graver leurs CD à la demande.

Pas de concurrence du côté des Majors

MPO On-line possède des accords avec certaines Majors. « Nous discutons avec toutes les cinq », assure Loïc de Poix, président de MPO International qui précise que « les discussions sont les plus avancées avec BMG, EMI Virgin et Warner ». Aujourd’hui, la société propose l’accès à une base de 10 000 titres, dont les droits ont été négociés avec la Sacem. « C’est le même contrat qu’auparavant qui a juste été revisité », précise Philippe Thorel. MPO On-line devrait dévoiler prochainement de nouveaux partenariats avec des vendeurs en ligne. Ses responsables ne se disent pas inquiets de la mise en place, directement par les éditeurs de musique, de services comparables. Les Majors n’évoquent pas de service de CD à la demande, elles misent sur l’écoute en streaming et les téléchargements. EMI a pris des parts début juin dans Roxio (qui édite Easy CD Creator pour Windows et Toast pour Macintosh), le but étant de développer une solution permettant aux internautes de graver les morceaux qu’ils auront téléchargés de manière sécurisée, afin d’éviter toute copie ultérieure. Pour les éditeurs de musique, l’ennui avec les CD reste en effet qu’ils sont très facilement piratables.