Les éditeurs attirés par des jeux plus simples

Mobilité

Lors du salon Gamexecutive, les éditeurs de jeux ont montré leur souhait de proposer des jeux plus simples et plus amicaux pour attirer les joueurs occasionnels.

Loin des jeux compliqués, hi-tech et donc coûteux, les éditeurs s’apprêtent à se tourner vers de nouveaux logiciels moins sophistiqués et plus accueillants, afin de séduire les joueurs occasionnels moins enclins à s’impliquer dans les jeux. « Le marché des jeux simples est celui dont la croissance est la plus forte », a indiqué lundi dernier le PDG de GT Interactive Ron Chaimovitz, lors de la Gamexecutive Conference à San Jose.

Fin 1994, tout le monde ne parlait que de titres du type Myst, Doom II ou Wing Commander. Même s’ils ont connu un succès important, lancer ces trois titres était extrêmement risqué à cause des coûts de développement élevés, qui ont dépassé allègrement les 10 millions de francs à chaque fois. A ce prix, les éditeurs doivent vendre entre 100000 et 150000 copies au minimum pour rentrer dans leurs frais. Or, aux Etats-Unis, les joueurs attirés par ces titres ne représenteraient qu’un dixième du public intéressé par les jeux sur ordinateur ! Reste donc à satisfaire la demande avec des logiciels moins compliqués qui nécessitent un apprentissage des règles du jeu moins long. D’après Ron Chaimovitz, alors qu’un joueur acharné passe en moyenne 14 heures par semaine sur sa machine, un joueur occasionnel passe moins de 7 heures devant l’écran. Cette personne achète en général moins de titres, est plus soucieuse de leur prix et possède un PC moins puissant. Pour toucher cette clientèle, Chaimovitz conseille aux développeurs de dépenser moins d’argent sur le produit pour financer davantage son marketing, et de le simplifier pour qu’il tourne sur la plupart des PC.