Les éditeurs de PGI n’ont pas la cote

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Entre les éditeurs de PGI et leurs clients, le courant passe mal. Les premiers mettent en avant l’innovation technique de leurs produits alors que les seconds ont surtout des attentes en matière de coûts.

Selon une étude du Yankee Group, les éditeurs de progiciels de gestion intégrés (PGI) ont un vrai problème d’image auprès de leur clientèle. En effet, lorsqu’on demande aux décideurs informatiques de recommander tel ou tel éditeur de PGI, celui qui arrive en tête ? en l’occurrence Oracle ? n’est cité que par 32 % des personnes interrogées, suivi par Peoplesoft (29 %) et SAP (26 %). Microsoft, qui n’est certes présent sur ce marché que depuis peu, n’est recommandé que par 14 % des personnes interrogées. En queue de peloton, on trouve SSA Global Technologies, qui a racheté il y a quelques mois l’éditeur Baan (voir édition du 4 juin 2003), avec tout juste 1 %. Or, observe le Yankee Group, dans les autres domaines de l’informatique, les taux de recommandation obtenus par les grandes marques avoisinent les 50 %.

Comment expliquer le mauvais score des éditeurs de PGI ? Selon le cabinet d’études, il existe un véritable décalage entre d’une part ce que les entreprises attendent de leur PGI et d’autre part l’image qu’ils ont des éditeurs positionnés sur ce marché. Au chapitre des attentes, les décideurs informatiques citent volontiers la capacité de l’application à générer un retour sur investissement rapide, une exploitation au quotidien peu coûteuse ou encore une installation facile… Mais quand on demande à ces mêmes décideurs de caractériser les éditeurs de PGI, ils les décrivent comme étant à la pointe de la technologie et visionnaires. En résumé, les éditeurs axent leur stratégie marketing sur des critères qui ne correspondent pas vraiment aux besoins de leurs clients. A bon entendeur…