Les entreprises doivent bénéficier de la fibre et faire jouer la concurrence

Mobilité

Lors de la présentation des voeux de l’Arcep, son président Paul Champsaur a fait le point sur le haut débit fixe et mobile en France.

Les efforts règlementaires pour insuffler un peu de concurrence dans le monde des télécoms en France commencent à porter ses fruits. Pour la présentation des voeux de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) qui s’est déroulée dans la soirée du 9 janvier, son président Paul Champsaur a dressé un tableau synthétique du haut débit en France tant sur la partie accès que sur la partie service.

Le dégroupage s’enracine

Avec un parc de 9 millions d’abonnés haut débit, l’Arcep est plutôt satisfaite d’afficher la santé vigoureuse de la France dans le secteur de l’Internet. Un abonné haut débit sur trois bénéficie du dégroupage, essentiellement partiel pour l’instant, mais le dégroupage total fait son chemin avec 500 000 lignes basculées.

Outre l’effervescence des services d’accès engagés dans la bataille de l’ADSL et l’émergence des technologies de coeur de réseau de nouvelle génération (NGN), le régulateur souligne qu’il faudra également compter sur les câblo-opérateurs (UPC/Noos dun côté et Numéricâble de lautre) qui vont bénéficier de la mise en conformité des anciennes conventions et de la restructuration de leurs réseaux d’ici juillet 2006.

Côté services, les clients prennent le pli du multiplay: deux millions d’abonnés utilisent régulièrement la voix sur IP et 500 000 clients se sont tournés vers la télévision par ADSL.

Favoriser l’accès des entreprises à la fibre

L’Arcep a bien noté l’engagement du président de la République en faveur du développement du très haut débit à travers la fibre optique (voir édition du 5 janvier 2006). De son côté, le régulateur des télécoms a souhaité mettre l’accent sur les offres haut débit pour les entreprises accessibles dans les zones d’activités.

Il apprécie les initiatives prises par France Télécom pour couvrir les zones dactivités économiques mais il faut aller plus loin. « L’objectif visé est que toute entreprise installée dans une zone d’activité puisse disposer d’une offre de connexion haut débit, notamment par fibre optique, et qu’une majorité puisse faire jouer la concurrence », a déclaré Paul Champsaur.

Libéralisation de l’ouverture de la bande 5 GHz

Quid de l’Internet sans fil? Là aussi, l’Arcep veut prouver que les solutions alternatives ne manquent pas avec le WiMax, le Wi-Fi et le satellite.

Pour le volet du WiMax, le régulateur des télécoms devrait en dire davantage dans la journée de mardi concernant la quarantaine de prétendants qui restent en lice pour acquérir une licence (voir édition du 6 janvier 2006).

Dans son discours, Paul Champsaur glisse toutefois une petite nouveauté : en coordination avec les ministères de la Défense et de l’Industrie, l’Arcep a demandé de proposer pour homologation l’ouverture des bandes 5 GHz pour des applications Wi-Fi à plus forte puissance dans le cadre de projets de couvertures locales.

Un million d’abonnés 3G

Après le haut débit fixe, place à son équivalent mobile. Au dernier pointage, l’Arcep recense deux millions au haut débit mobile (EDGE ou UMTS). Le cap du million d’abonnés 3G a été franchi, un peu plus d’un an après son lancement commercial en France.

« Ce décollage en France démontre l’existence d’une demande solvable pour les nouveaux services multimédias mobiles », estime le président de l’Arcep.


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