Les entreprises françaises en route vers les WLAN

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Téléphones, ordinateurs, PDA, tout est bon pour rester en contact avec son entreprise. IDC estime à plus de 5,7 millions le nombre de personnes, en France, concernées par les problèmes liés à la mobilité. De quoi assurer un bel avenir aux solutions de réseaux locaux sans fil, mais aussi au GPRS et à l’UMTS. A condition que ces derniers développent de nouveaux services.

Selon Infonetics Research, un cabinet de consultants en technologie américain, les entreprises européennes s’équiperont à l’avenir de plus en plus de réseaux locaux sans fil. Ces réseaux ont le principal avantage de transmettre rapidement et à faible coût des données entre employés d’une même entreprise. Selon cette étude, 25 % des sociétés françaises seront équipées de tels réseaux en 2006 contre 8 % en 2001.

Dans sa dernière étude sur le marché des solutions mobiles et sans fil en France, IDC distingue trois phases dans le développement du marché des solutions WLAN. Jusqu’à présent, précise le cabinet d’analyse, « les solutions wireless LAN se sont développées au sein d’entreprises et d’organisations appartenant à des secteurs d’activité très spécifiques tels que les hôpitaux, l’éducation ou la distribution ». Les principaux utilisateurs de solutions wireless LAN étaient alors des collaborateurs n’ayant pas de bureau fixe ou y passant très peu de temps. Pour le cabinet, le marché commence à se développer vers une large population d’entreprises indépendamment de leur secteur d’activité, les connexions à un WLAN concernant potentiellement tout collaborateur amené à se déplacer au sein même de l’entreprise. La prochaine étape concernera les espaces publics (aéroports, hôtels…) au sein desquels transite une population importante de professionnels. Il sera alors possible de se connecter à Internet ou au réseau de son entreprise via un point d’accès WLAN.

Une alternative aux réseaux mobiles 3G « L’extension des solutions WLAN vers le marché des espaces publics laisse donc entrevoir, à terme, une certaine forme de concurrence – ou du moins une alternative sérieuse – aux réseaux mobiles 3G, compte tenu des débits proposés », conclut IDC. Par ailleurs, le cabinet ne cache pas les difficultés du secteur des télécoms. L’année 2002 marquera, selon IDC, un net ralentissement de la croissance du marché des services mobiles. « Jusqu’à présent, l’augmentation des revenus générés sur ce marché était davantage liée à l’extension du parc d’abonnés qu’à une intensification des usages et une augmentation de la dépense moyenne par abonné », déclare le cabinet d’étude. En créant un nouvel usage du réseau mobile, l’arrivée des services GPRS, puis des service UMTS, devrait permettre aux opérateurs d’assurer une pérennité de leurs revenus à moyen terme.

Selon IDC, c’est sur le marché professionnel que s’appuiera dans un premier temps le réservoir de croissance des services GPRS et UMTS. La pénétration de ces nouveaux services au sein du grand public sera plus lente. Mais en tout état de cause, « l’adoption de ces nouveaux services par les particuliers sera intimement liée à la créativité et à l’agressivité commerciale des opérateurs par rapport au contenu proposé », juge IDC.