Les serveurs Unix face aux clusters de serveurs Intel

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Pour exécuter une base de données Oracle, doit-on préférer des serveurs Unix ou un cluster de serveurs Intel sous Linux ? Larry Ellison, patron d’Oracle, a récemment pris fait et cause pour la seconde solution. Le cabinet d’études Aberdeen s’est penché sur la question et n’est pas tout à fait d’accord…

Il y a quelques jours, les patrons de Dell et Oracle proclamaient la supériorité technique et économique de l’architecture constituée de serveurs Intel d’entrée de gamme sous Linux reliés en clusters sur celles associant serveurs Risc et Unix propriétaires (voir édition du 4 avril 2003). Pour eux, la première solution est en particulier plus flexible, le besoin inopiné d’un surcroît de puissance machine se réglant par l’ajout d’un serveur dans le cluster. Le cabinet d’études américain Aberdeen a eu la bonne idée de se livrer à une comparaison du coût total de possession (total cost of ownership, TCO) de ces deux approches avec d’un côté le serveur V480 Sparc sous Solaris de Sun Microsystems et de l’autre un serveur Dell, le PowerEdge 6650 Xeon MP sous Linux, les deux exécutant la base de données Oracle 9i RAC.

Sun gagne sur toute la ligneEn préambule, Aberdeen rappelle un truisme : le coût d’une architecture ne se réduit pas au prix facial des licences et des matériels mais doit intégrer les coûts cachés de sa maintenance et de son administration. Dans le cas qui nous occupe, le résultat est que, si l’association serveur Intel?Linux coûte moins cher à l’achat que le serveur Unix de Sun, sur le long terme, en revanche, le TCO du serveur Unix se révèle plus avantageux que celui du serveur Dell. D’autre part, dans le cas d’applications lourdes nécessitant de relier plusieurs serveurs, la solution utilisant des serveurs Unix devient alors plus intéressante, en coût facial, que l’approche consistant à accumuler des serveurs Dell. Quant au TCO de telles configurations, l’avantage est toujours du côté de Sun. Enfin, l’empilement de serveurs Dell atteint une puissance maximale inférieure à ce qu’autorisent les serveurs Unix de Sun. En résumé, dans tous les cas, les serveurs Unix sont plus avantageux que ceux de Dell et plus l’application est lourde, plus l’architecture basée sur des serveurs Sparc sous Solaris s’avère intéressante, économiquement et techniquement.