Les ventes de disques ont encore baissé en 2003

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La baisse des ventes de disques aux Etats-Unis s’est sensiblement ralentie en 2003, notamment grâce aux nouveaux supports de diffusion.

Le marché de la vente de disques en gros (les livraisons des maisons de disques aux revendeurs) a baissé aux Etats-Unis, selon la RIAA (Recording Industry Association of America), passant de 675 millions d’unités en 2002 à 658 millions en 2003. Ce qui correspond à une baisse de revenus de 4,3 % à 11 milliards de dollars, contre 11,5 milliards en 2002. Ce phénomène, commencé en 2000, tend à se ralentir puisqu’en 2002, la baisse du chiffre d’affaires atteignait 6,8 % et celle du nombre d’unités vendues de 7,8 %. Sur trois ans, le déclin a généré 26 % de chute en matière d’unités et 17,2 % en terme de chiffre d’affaires.

Si les ventes d’albums ont baissé de 7,1 % en nombre d’unités, celles des CD deux titres ont explosé de 85,5 %. Un résultat fort étonnant quand on sait que la RIAA accuse les téléchargements illégaux de nuire à l’industrie. Or, ce sont principalement les titres phares (que l’on retrouve sur les CD deux titres) qui s’échangent en ligne.

De nouveaux supports

Naturellement, les ventes de musique sur supports analogiques sont sur le déclin : -44,7 % pour les cassettes audio et – 11 % pour les disques vinyles. En revanche, la « musique vidéo » tous support confondus (+ 35,6 %) et le DVD Video (+ 64 %) marquent une belle progression. Le SACD (Super Audio CD) a commencé sa carrière en 2003 avec 1,3 million d’unités vendues. En revanche, avec à peine 400 000 unités commercialisées, le DVD Audio a apparemment du mal à convaincre.

Pour la RIAA, ce sont bien les nouveaux supports et formats (notamment la vidéo) qui freinent la baisse des ventes, ainsi que les sites de distribution en ligne. « Les producteurs de disques ont adopté une approche proactive pour composer avec le piratage », déclare Mitch Bainwol, directeur de la RIAA. « Bien que les services légaux en ligne continuent d’émerger et d’évoluer pour satisfaire la demande, ce marché en est vraiment à ses débuts. Il est nécessaire de prolonger les efforts de mise en place [de ces services] pour créer un environnement dans lequel les services de vente de musique en ligne peuvent rivaliser et prospérer. »