Levées de fonds : Uber et Lyft parlent en milliards avec SoftBank et Google

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Tandis que Google est pressenti pour investir un milliard de dollars dans Lyft, SoftBank pourrait mettre dix milliards dans Uber.

Entre Uber et Lyft, qui dégainera le premier ?

Les deux rivaux sur le marché du transport privé de personnes sont pressentis pour officialiser, d’ici peu, des levées de fonds stratosphériques.

Le premier discuterait depuis plusieurs semaines avec Google, qui aurait l’intention d’injecter un milliard de dollars, à en croire Bloomberg.

Le second serait en négociations avancées avec le conglomérat japonais SoftBank, qui pourrait, d’après le Wall Street Journal, mettre un ticket à… 10 milliards.

Dépasser les frontières

Du côté de Lyft, le dernier tour de table a officiellement été bouclé au mois d’avril, pour un montant de 600 millions de dollars, sur la base d’une valorisation à 7,5 milliards.

Des actionnaires historiques comme le groupe japonais Rakuten ont participé à cette opération, aux côtés de nouveaux entrants parmi lesquels l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public, caisse de retraite du Canada… où Lyft pourrait lancer son offre avant la fin de l’année.

Pour l’heure accessible uniquement aux États-Unis, la plate-forme serait, dans un second temps, ouverte en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Mexique et au Royaume-Uni, selon The Information.

Avec ou sans chauffeur ?

Lyft a aussi des ambitions dans le domaine de la conduite autonome.

Cherchant à développer sa propre technologie, la société a créé une division dédiée, dans la lignée de plusieurs partenariats R&D, notamment avec la start-up nuTonomy, issue du MIT.

Sur le même volet, un accord stratégique existe avec Waymo.

Cette société, à travers laquelle Google mène ses travaux dans le véhicule autonome, a des relations bien plus tendues avec Uber, qu’elle a en l’occurrence assigné en justice dans une affaire de vol de secrets industriels.

Quand Google soutenait Uber

La situation est délicate pour Google, dont la branche de capital-risque avait investi, en 2013, plus de 258 millions de dollars dans Uber, dont le service couvrait alors une quarantaine de villes dans 16 pays.

Au dernier pointage, le compteur est monté à 632 villes dans plus de 80 pays. Un argument de poids pour séduire SoftBank, qui exigerait toutefois de monter au moins à 17,3 % du capital ; ce qui impliquera la cession des parts de certains actionnaires.

Pour Uber, la dernière opération de financement dont le montant est connu remonte à la mi-2016 : 3,5 milliards de dollars, avec la participation notable du fonds souverain saoudien.

En comparaison, Lyft a cumulé 2,6 milliards de dollars depuis le démarrage de ses activités en 2012.

L’investissement de Google, s’il se confirme, lui permettra d’accentuer sa communication, marquée ce mois-ci par le lancement d’une campagne TV aux États-Unis.

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En complément sur la dynamique de financement du secteur, voir notre article du 16 juin 2017 : « De Lyft à Ola : ces licornes qui grandissent dans le sillage d’Uber ».

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