Linux prêt pour équiper les centres de données

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Alors que Linux a d’ores et déjà fait ses preuves sur les serveurs d’entrée de gamme et pour exécuter des tâches simples, une étude prévoit qu’il va supplanter les Unix propriétaires dans les centres de données, bouleversant les stratégies des fournisseurs.

Une étude réalisée par la société de Bourse Goldman Sachs prédit que Linux, associé aux architectures Intel, s’imposera progressivement sur les serveurs haut de gamme équipant les centres de données, au point de supplanter les Unix propriétaires. Goldman Sachs fonde ses dires sur une enquête réalisée auprès de 100 départements informatiques de diverses entreprises. Elle révèle que 19 d’entre eux utilisent Linux sur des serveurs bas de gamme, 14 l’utilisent pour exécuter une base de données, 11 en ont équipé leurs mainframes et enfin 12 l’ont installé sur des ordinateurs de bureau. Pour les directeurs informatiques qui étudient la migration vers Linux, les motivations sont le bon rapport prix-performance, notamment pour les serveurs Intel, et la stabilité et la sécurité quel que soit le type de serveur.

Au passage, signalons que ces déclarations contredisent une étude réalisée par IDC pour le compte de Microsoft qui visait à prouver que les serveurs Intel sous Linux étaient plus coûteux à l’usage, car plus délicats à administrer, que les serveurs NT (voir édition du 4 décembre 2002). Enfin, Goldman Sachs pointe un autre avantage, par rapport aux Unix propriétaires cette fois : n’étant pas développé par un seul éditeur, mais par une communauté de développeurs, Linux est de façon inhérente un Unix ouvert, il ne peut donc pas être utilisé par un éditeur pour s’arroger une clientèle captive. Le résultat est que Linux gêne à la fois les tenants des architectures Unix/Risc, les Sun, IBM, et Hewlett-Packard? et Microsoft dont la présence dans les data centers n’est qu’émergente mais qui comptait bien s’y développer.