Linux s’installe à Munich aux dépens de Microsoft

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La municipalité munichoise s’apprête à abandonner définitivement Windows au profit de plates-formes GNU/Linux. Un choix économique qui illustre aussi une volonté d’indépendance.

Après Israël et le Brésil notamment (voir édition du 15 juin 2004), c’est au tour de l’Allemagne de faire des infidélités à Microsoft. Par 50 voix contre 29, le conseil municipal de Munich a validé, le 16 juin 2004, le déploiement de solutions libres GNU/Linux en lieu et place de l’environnement propriétaire Windows. Linux, OpenOffice, Mozilla et compagnie viendront équiper quelque 14 000 ordinateurs de bureau et portables des services municipaux. La migration devrait commencer au mois de juillet 2004.

Un coup dur pour Microsoft qui équipait jusqu’à présent l’Administration munichoise. Le projet de migration avait débuté en 2002. En 2003, le président de Microsoft, Steve Balmer, s’était déplacé en personne pour tenter de convaincre les autorités allemandes de continuer à utiliser ses produits, réductions tarifaires à l’appui. En vain, apparemment. Outre les économies recherchées, le modèle du libre a été choisi pour sa sécurité, sa fiabilité et sa flexibilité. Des paramètres d’importance à l’heure où se développe l’Administration en ligne, que ce soit en Allemagne ou dans le reste de l’Europe.

La France suit l’exemple allemand

En France, le ministre de la Fonction publique Renaud Dutreil a annoncé à Reuters son intention de mettre en concurrence Microsoft avec des éditeurs de solutions Open source. Objectif : réaliser des économies. L’Administration française a déjà adopté des logiciels libres, notamment la solution Spip-Agora déployée par la société Clever Age sur certaines plates-formes de contenus, parmi lesquelles le site Internet.gouv.fr. Développée à partir du logiciel de publication Spip, la solution est sous licence GPL (GNU General Public Licence) et, dans ce cadre, exploitable par d’autres administrations sans nécessiter d’investissements financiers supplémentaires.