L’UMTS, un marché de niche

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Le président de NTT DoCoMo estime que l’UMTS ne sera pas une solution destinée au grand public, bouleversant ainsi les certitudes, certes peu nombreuses, qui entouraient jusqu’ici la téléphonie de troisième génération.

Appelé à s’exprimer sur la téléphonie 3G dans les colonnes du Financial Times, le patron de l’opérateur japonais NTT DoCoMo jette de nouveau un pavé dans la mare. Après avoir déclaré, dans le même journal, qu’il doutait de la profitabilité de l’UMTS pour les opérateurs en novembre dernier (voir édition du 24 novembre 2000), il affirme aujourd’hui que ce marché sera un marché de niche et non pas un marché de masse. Keiji Tachikawa estime en effet que la téléphonie 3G sera pour plusieurs années une technologie réservée aux entreprises. De quoi revoir, explique-t-il, l’ensemble des services qui semblaient jusqu’ici avoir été imaginés pour le grand public. D’ailleurs, il invite les opérateurs européens à revoir leur modèle économique sur le marché de l’UMTS.

Des objectifs revus à la baisse

Reste tout de même que le japonais confirme toujours vouloir lancer son service 3G pour mai 2001, même si, sur les onze fabricants de terminaux, seulement deux seront prêts dans les temps. Ainsi, il n’y aura que quatre modèles de téléphones disponibles au lieu des seize prévus à l’origine. De fait, l’opérateur japonais est très prudent quant à ses ambitions en matière de 3G. En effet, il ne prévoit de vendre que 150 000 téléphones la première année et vise 6 millions d’abonnés en 3 ans. A titre de comparaison, il ne lui a fallu que deux ans pour séduire 20 millions d’abonnés à son service i-mode.